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DEUX DE TROUVÉES.

une petite ruelle qui communique du faubourg St. Joseph à la rue Bonaventure. Minuit sonnait, au cadran de l’église anglaise, quand il se décida à retourner à son hôtel. Ce peu de succès, au lieu de le décourager dans ses recherches, ne fit que piquer sa curiosité de plus en plus. Le jour suivant, il plaça Trim à l’une des extrémités de la rue St. Maurice, avec ordre de l’avertir, par un coup de sifflet, s’il voyait la jeune femme passer, soit qu’elle entra dans la rue St. Maurice ou qu’elle gagnât dans une autre direction. Il prit son poste à l’autre extrémité de la méme rue, qui n’est pas longue. Cette soirée ne lui donna pas de meilleur résultat que la précédente. Il commença à croire que ce n’était pas dans ces endroits qu’il la trouverait, et qu’elle n’était plus dans cette rue.

Le lendemain étant un dimanche, il se promit de bien examiner toutes les femmes qui entreraient ou sortiraient de l’église paroissiale, où il supposa qu’elle devait aller. Il ne fut pas plus heureux dans sa nouvelle tentative. Alors il désespéra de la trouver et se décida à ne plus la chercher ; laissant au hasard le soin de lui faire découvrir, une seconde fois, celle qui lui inspirait un si grand intérêt.

Dans la rue Notre-Dame, un peu plus loin que l’église paroissiale, il y avait une maison en pierre à deux étages. Le rez-de-chaussée était occupé par un magasin de mercerie, au second logeait un dentiste qui occupait les chambres du devant. Au même étage, sur le derrière, une modiste d’un côté, et de l’autre, une chambre garnie, occupée par un célibataire, où se réunissaient souvent quelques-uns des membres les plus violents du Doric club. Un passage