personne que je ne vous nommerai pas, car c’est une belle jeune fille qui vous porte beaucoup d’intérêt. Eh bien ! M. de St. Luc, la circonstance qui m’autorise à vous confier mon secret et la retraite de mon frère est arrivée. »
— Quelle circonstance ? Qu’est-il donc arrivé ?
— On a découvert le lieu où il est caché. Je viens de l’apprendre et je cours l’en avertir. Dans quelques instants il sera peut-être trop tard !
— Vous m’avez donné une marque de confiance ; je ne connais pas le nom de votre frère ; sans doute vous me le cachez pour que je ne sache pas le vôtre ; n’importe. Vous ne croyez pas à mon amour ? Eh bien ! ordonnez ce que vous voudrez, je vous jure que je ferai ce qui sera humainement possible.
— Mais vous allez vous compromettre ; et vous venez de me dire que vous ne voudriez pas vous compromettre pour des rebelles !
— Ce ne sera pas pour eux, mais pour vous ; ce ne sera pas pour un rebelle, mais pour un frère. Je n’hésite pas.
— Je vais vous mettre à l’épreuve. Nous voici rendus au clos de bois ; je vais aller seule trouver mon frère. Restez ici, je crains que l’on ne vienne à chaque instant nous surprendre ; si je vous appelle, venez à moi.
— Mais où pourrai-je vous trouver dans ce labyîinthe de piles de planches ? Ne vaudrait-il pas mieux que j’allasse avec vous ?
— Vous avez raison, venez.
Pendant qu’elle le conduit, regardant à droite et à gauche, écoutant le moindre bruit, montons un