Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 2, 1874.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
UNE DE PERDUE

— Oui, mais je suis certain que le système ne fonctionnera pas. Quant à moi je l’aimerais assez bien, mais je suis sûr que les nègres ne s’en occuperont pas.

— Eh ! bien, mes amis, continua Pierre de St. Luc, je suis décidé à essayer ce plan ; si les nègres n’en font pas de cas, je serai tout aussi avancé que je le suis maintenant ; s’il réussit, j’espère que j’aurai occasion d’en être satisfait. Mais comme je vous l’ai dit, avez-vous aucune objection à ce que j’en fasse l’essai parmi mes nègres ?

— Pas du-tout, pas du tout, M. de St. Luc ; au contraire, nous serons fort aises de voir comment votre plan fonctionnera.

La conversation prit alors un caractère général ; et, quelques instants après, l’assemblée se sépara, les uns blâmant, les autres approuvant le plan du capitaine, mais tous consentant à le laisser essayer avant d’en venir à une opinion définitive.

Le capitaine, de son côté, retourna à la Nouvelle-Orléans, décidé plus que jamais à mettre à exécution son plan d’émancipation et de rachat graduel.


CHAPITRE XXXII.

nolle prosequi.


Le docteur Rivard, sous la garde de Lauriot, avait été conduit chez lui, au sortir de la Cour des Preuves ; de là il fut transporté à la prison commune du district, où Pluchon, la mère Coco, et ses deux fils Léon et François se trouvaient incarcérés.