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Page:Bouchette - Robert Lozé, 1903.djvu/154

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CHAPITRE XXII

Au port.


Une autre année va se terminer.

Voyez maintenant Robert Lozé jouissant d’un beau succès qui est le résultat mérité de son travail et de ses efforts consciencieux, mais surtout du principe qui l’a guidé et dont il n’a jamais dévié.

Aujourd’hui, il a conquis le respect et l’estime de ses confrères. Pour le public qui pense et qui agit, il est une autorité, un des hommes bien en vue, en qui l’on a confiance et dont on espère de grandes choses, tant est puissante une pensée juste fidèlement mise en action.

Sa clientèle est importante. C’est une clientèle spéciale. Non pas que l’avocat ait choisi ou recherché une spécialité, mais parce qu’il a systématiquement refusé toute affaire où le droit et la loi ne lui ont pas semblé d’accord. Souvent, dans les cas difficiles, il est consulté par des avocats. On recherche ses conseils, car on sait qu’il ne s’occupe que des affaires qui peuvent supporter la lumière du jour, et sa présence à côté d’un plaideur est pour le tribunal une garantie de la bonne foi de ce dernier.

D’autres ressources encore sont venues s’ajouter aux recettes substantielles de sa clientèle ordinaire. À l’administration des biens de M. de la Chenaye, est venue se joindre celle des propriétés de madame de R., vaincue à son tour par le mérite réel du jeune avocat. Cela était d’une grande importance pour Robert, car il se voyait par là en mesure d’abréger son temps d’épreuve, qui, sans ces res-