Je me sens déjà seul et vide,
Comme un esquif abandonné
Flottant sur un fleuve livide,
Qui traverserait, entraîné,
Plus d’un grand pays étonné.
Je vois que le moment s’approche ;
Et j’admire que le destin,
Insensible comme la roche,
Au ciel, gris et bleu, de satin
Fasse fleurir un tel matin.