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Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/143

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Où donc sont les neiges d’antan ?
J’en suis couvert, je me secoue ;
Et la bien aimée, en riant,
Meurt de froid et me tend la joue.

Et malgré les cieux noirs glacés
Où passe l’Aquilon farouche
Plein de hurlements, les baisers
Ne nous gèlent pas sur la bouche !

Mais plus rien. Rien que l’abandon,
L’ennui de la cité damnée
Et la neige éternelle. — Où donc
Sont les neiges de l’autre année ?