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XXXIV.

ÉPILOGUE

Plein d’espoir, affamé d’un plus large horizon,
J’ai traversé le monde. Ô forêts séculaires,
Dans l’âme épouvanté, j’ai scruté vos mystères,
Et vos enchantements ont troublé ma raison.

Comme une chèvre, au flanc des roches escarpées,
Je me tenais debout, les bras tendus aux cieux :
Dans le couchant j’ai vu des guerriers furieux
Qui brandissaient en l’air leurs sanglantes épées.