Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/34

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VIII.

Je mettrai sur ta bouche entr’ouverte et fleurie
Plus de baisers qu’il n’est d’étoiles dans le ciel ;
Je t’envelopperai d’un amour éternel
Afin qu’à tout jamais ta beauté me sourie.

Devant tes pieds mignons — tout grâce et moquerie —
Je m’agenouillerai ; car ton corps est l’autel
Où ton âme apparaît en son lustre immortel,
Chère, et tous mes regards te seront flatterie.