Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/43

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Là-haut, le grand ciel éclatant
Vers qui l’œil ébloui s’élève
Paraît immense ; mais le rêve
En fait le tour en un instant.

Le rêve ! c’est que la pensée
Est plus vaste que l’univers,
Lorsque sur l’aile d’un beau vers
Elle est éperdument lancée.

Eh bien ! l’essor est limité
Des plus aventureux génies ;
Il n’est de choses infinies
Que mon amour et ta beauté.