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Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/44

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XIII.

Ayant appareillé pour le pays du rêve.
(Raoul Ponchon.)


Nous nous aimerons au bord d’un sentier
Où l’herbe soit haute, et fraîche, et bien douce,
Ou dans les grands bois, sur un lit de mousse…
Nous nous aimerons dans le monde entier !

Nous nous en irons éperdus, en rêve,
Ne comprenant rien aux bruits d’ici bas,
Nous aimant toujours, ne nous parlant pas,
Sur un océan qui n’a point de grève.