Aller au contenu

Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XIX.

S’il me fallait mourir le premier soir d*amour
Où ton âme serait fiancée à la mienne,
Où ton corps, éclatant de la splendeur du jour,
A mon corps enlacé comme par une chaîne,
Me livrerait ses chairs superbes, ses seins blancs
Dont les pointes sont des rubis étîncelants,

Avec sa large hanche à Topulent contour
Et ses jambes d’ivoire amoureuses et fines ;
S’il me fallait mourir par ce beau soir d’amour
Dans un enivrement de voluptés divines.
Je n^hésiterais pas, et mon cœur tourmenté
Dans un instant mettrait toute une éternité.