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Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/59

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XXI.


En revenant, je regardais
Le ciel étincelant d’étoiles
Qui balançait, somptueux dais,
L’azur et l'or de ses grands voiles.

En suivant les sentiers en fleurs
Je chancelais comme un homme ivre ;
Il nous tire de larges pleurs,
Le premier jour qu’on se sent vivre.

Je marchais les yeux, éblouis.
Perdu dans la splendeur des choses ;
A mes rêves épanouis
Se mêlaient des senteurs de roses.