Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/177

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IX

Dans les arbres s’est tû l’étincelant ramage
Des oiseaux qui faisaient au jour leurs longs adieux.
Mon âme, évoquerai-je enfin la chère image ?

Les astres vont former un chœur mélodieux.
La paix descend du ciel ; l’atmosphère embaumée
Révèle, en cette nuit, la présence des dieux.

Voici que tu parais, souriante et charmée ;
Tu baignes l’Occident pâle et bleu de satin,
Blanche étoile du soir, ô Vénus bien-aimée.

Toi qui seras aussi l’étoile du matin,
Ô mère de l’amour, Beauté resplendissante,
Accepte sans mépris mon hommage lointain.

Tandis qu’avec lenteur je suis la verte sente
Qui va vers la colline où murmurent les pins,
Fais briller devant moi l’image de l’absente.