Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/176

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Quand, par des visions splendides enivrée,
Elle croit entrevoir une terre sacrée…
Mon cœur, il faut l’aimer, croire en elle, bénir
Son passé douloureux et son noble avenir.
Aime la vie : espère en le salut du monde !
Alors, bien que céleste et divinement blonde,
Celle qui te hanta dans ce long jour d’été
Ne te troublera plus par sa pure beauté.
Quand tu seras ému par tout ce qui respire,
Tu pourras contempler son virginal sourire
Où brille comme dans un miroir précieux
La Grâce unique, éparse en d’innombrables cieux ;
Et, libre du désir, tu n’aimeras en elle
Que la sainte jeunesse et la joie éternelle.