Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/225

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Ce n’est point une vaine idole ;
C’est la justice et la beauté
Dont ta chair n’est que le symbole.

Toi dont mes hymnes ont chanté
Le jeune et radieux visage,
N’es-tu pas l’immortalité ?

Mon enthousiasme sauvage
S’est élancé comme la mer
Baignant d’écume son rivage.

Moi, pétri de sang et de chair.
Pouvais-je embrasser une idée
Subtile et vaste comme l’air ?

Avec les mages de Chaldée
Mon âme élève un chant joyeux
Vers l’étoile qui l’a guidée.

Je bénis ta bouche et tes yeux,
Ton souffle exquis, ta voix si pure,
Tes beaux cheveux noirs et soyeux.