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Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/242

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Car, dans l’éternité, ton âme souveraine
A créé librement cette forme sereine.

Tendre et profond regard, lèvres délicieuses,
Grâce de ce visage altier,
Cou flexible et poli, boucles capricieuses,
La merveille du corps entier,
Tout cela, dépouillé lentement comme un voile,
Revivra pour jamais dans une pure étoile !

Elle rayonnera plus tendre et plus profonde,
La flamme de tes sombres yeux ;
Le sourire qui fut la douceur de ce monde
S’épanouira pour les deux ;
Et tu ceindras l’auguste et brillant diadème
Sans que rien ait changé de la forme que j’aime.