Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/69

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VI

Ah ! si vous écoutiez l’hymne des vastes cieux,
Que vous croyez silencieux !
La lune et le soleil, les étoiles sereines,
Les champs, les montagnes, la mer,
Les oiseaux, qu’il se plaît à soutenir dans l’air,
Comme les larves souterraines,
Tout murmure un cantique ineffable au Seigneur.
La foudre éclate en son honneur ;
Et la multitude des anges
Ne se lasse jamais d’entonner ses louanges.
L’homme, exaltant Celui qui fixa son destin,
Doit ajouter un hymne à leurs hymnes sans nombre ;
Devant Dieu s’incline son ombre
Chaque soir et chaque matin.

Quoi ! vous ne sentez point que le Seigneur est proche !
Vos cœurs sont durs comme la roche.