Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/36

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mais avec un élan d’amour et en lui prêtant une vie suprême et mystérieuse. On comprend aussi que les conceptions les plus opposées trouvent place dans cet ouvrage. Plusieurs sont fort éloignées de ce qui peut être aujourd’hui notre idéal religieux ; et je n’ai pas craint d’adopter en divers endroits la croyance à la pluralité des êtres divins. Certains poèmes, ne renfermant aucune idée morale, glorifient l’éternelle Nature qui perpétue la vie par la puissance de l’amour.

Je semble parfois n’être pas au cœur de mon sujet ; mais lorsque j’étudie surtout la destinée de l’homme, c’est pour y chercher les traces d’une pensée divine. Si je m’étais tenu à la lettre de mon Prologue, les Symboles ne seraient qu’une succession d’hymnes. C’eût été me restreindre plus qu’il ne fallait et rendre mon livre par trop monotone. Au contraire je l’ai varié le plus possible, me servant du récit et du dialogue aussi bien que des formes lyriques.

Ce volume est consacré aux croyances religieuses de l’antique Égypte, des Hébreux, des Chaldéens, des Indous, des Perses, de Rome et de la Grèce, des Celtes et des Scandinaves. Une très large part a été faite aux admirables religions de l’Inde ; aux croyances bibliques, origine de la foi chrétienne ; à la pensée grecque, merveilleusement féconde, et dont