Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Ces époques dernières, et grâce à Octave Uzanne, à Edmond de Goncourt, à d’autres encore, dont l’impatience s’agaçait des lieux communs partout offerts, les maîtres relieurs ont tenté quelque chose. La figure mosaïque s’est imposée dans les œuvres soignées, à regret on eût dit, et fort timide à l’origine. L’emblème moderne imaginé par ces délicats n’est plus l’antique salamandre du roi François, sorte de marque possessive, d’ex-libris extérieur, toujours le même, mais un résumé écrit de l’œuvre reliée, un avant-propos notant à la façon des ouvertures d’opéra les phrases principales du livre. C’est le plus incontestable et le plus réel progrès accompli de notre temps ; ni réminiscence ni copie n’interviennent, et par le plus heureux hasard, ce moyen prête aux combinaisons diverses des sujets aussi renouvelés que le sont les titres des ouvrages. Au Sous Bois, de Theuriet, on brode en cuirs polychromes un bouquet de muguet des bois, aux Œillets de Kerlaz une