Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/64

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place séparée dans la succession des faits intéressant l’art du relieur. Si admirablement pastichée que puisse être une pièce copiée sur les primitifs, elle ne saura tromper personne une fois doublée précieusement. Grollier ignorait ces perfections intimes, toute sa coquetterie se dépensait au grand jour, et le moindre papier vergé lui paraissait suffisant à former le verso d’une belle œuvre. Encore que ses immédiats successeurs eussent tenté parfois de vêtir pareillement les deux faces d’un volet, ils se gardaient d’intrusions, et prohibaient l’étoffe pour son peu de résistance. Ils cherchaient le durable ; nous voulons l’afféterie et le féminisme, sans plus de souci de la postérité.

Oublions pour l’instant le retour aux doublures solides que pratiquaient jadis les Ève ou Le Gascon, lesquelles devront suivre chez nous la fantaisie de leur chef de file, reprendre en les commentant les motifs de l’extérieur (avec peut-être un sentiment de finesse plus grande, de délicatesse aussi, étant donnée la sécurité dont elles jouissent). Mais si nous faisons état de l’engouement tard venu pour le chiffon, nous ne le saurions admettre indiscipliné, capricieux,