Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/92

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d’autrefois, susceptibles de vivre des siècles. Sur les doublures, une réplique amoindrie du plat extérieur, une dentelle en bordure, et la plus tranquille décoration médiane. Ni polychromies toutefois, ni appliques étrangères, non plus qu’une aquarelle originale sur le faux titre, le sujet ne le comporte pas.

Et puis il y a les œuvres avec tare dont nous parlions, de gracieuses choses cependant et qui faiblissent sur un point ; sur peu, sur très peu souvent, un je ne sais quoi venu de l’impression première, une teinte maladroite du papier, des fleurons tirés en couleur dans une ornementation noire, les figures trop foncées pour le texte. Tout ce qui peut faire d’un livre soigné, poli sur l’ongle, une besogne manquée, et comme on dit, mal d’aplomb. J’allais en nommer une, et non des moindres, de ces années dernières, mais il ne faut blesser personne, car ceux-là seuls qui travaillent peuvent se tromper. C’est affaire au bon sens de se garder en pareil cas, et de ne donner point un manteau de cour au bossu Lagardère. Les perfections de l’habit trahiraient cruellement les mécomptes intérieurs ; et toutes les fanfreluches accentueraient, amplifieraient,