Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/91

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tilles personnes finement vignettées, égrenant sur le chine ou le japon un roman d’amour, l’aimable invention d’un prosateur ou d’un poète classé. Il soupçonne qu’à ces images un peu pâles il faudra le manteau clair et lumineux d’une reliure aux teintes bleutées, l’emblème discret d’une fleur ou d’un oiseau, à peine de ces entrelacs maussades qui alourdissent. À la doublure une soie peut-être, semée de fleurettes, ou sur une peau de vélin crème quelque aquarelle très douce de ton, apaisée, gardant ses distances.

Aux livres sérieux, puritains, mais encore réputés hors de pair dans la lignée des chefs-d’œuvre, les Maîtres de la Renaissance, de Plon, la Renaissance en France, de Quantin, l’amateur destinera les sombres maroquins du vieux temps, avec un peu d’érudition peut-être, une réminiscence des Grollier, un soupçon de Tory, mais dans la note moderne et contemporaine, la marque de nous autres : compartiments ou mosaïques, fers azurés ou fleurons. Il voudra de ces travaux de premier ordre, moins excellents par l’aspect que par la définitive perfection du détail, facilement ouverts, comparables à ceux