Page:Bouconville - Jeune et vieille - 2.djvu/259

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Les rues, couvertes de fleurs, semblaient un chemin pour arriver à une éternité heureuse.

Plus le cortège approchait, plus le concert devenait céleste. On eût pu croire la morte ressuscitée, tout autour d’elle avait un air de fête.

Un équipage s’était arrêté pour contempler cette scène ; un homme, déjà âgé, y était près d’une jeune femme.

— Qui conduit-on en terre ? dit-il, avec tant de pompe ?

— Louise Delmare, répond une vieille.

— Louise Delmare ! comment, elle est morte !!…

— Oui, répond la vieille, morte !… comme une sainte !…

Cet homme se jette hors de sa voiture, et se met en devoir de suivre le cortége.