Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/138

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hache et son rabot. Il y a plus de vérités dans la géométrie de ces bonnes planches bruissantes, que parmi tant de riches sentences qu’il prononça. Si lourd, si inhabile aussi et si maladroit qu’il, aurait pu être, il énonçait par sa présence, par son souffle et son pas, par son labeur simple, un plus grand nombre d’axiomes moraux qu’ensuite dans.toutes ses paraboles, lesquelles •sont pourtant merveilleuses. Que n’a-t-il désigné aux hommes ce cube bien scié, luisant, rhythmiquement sculpté, conforme à une porte, à un escabeau ! — Comme gage de l’harmonie, c’était irréfutable.

VI. Se Panthéiser’

à A. de Rosa.

Sur le caractère d’un individu il est impossible qu’on ne se trompe point. Masqués d’hypocrites sentiments, nous apparaissons sans véracité. Dès lors quelle anxiétéatroce ! Le, doute,, du monde nous ravage. Ce tendre et jeune charpentier juif, beau et placide, d’une suave candeur, qui donc l’eut soupçonné ayant de telles tendresses, une semblable ambition sentimentale ! • .

Vers des époques d’ancienne enfance, — hier, naguère— j’ai éprouvé la, confusion de la plus frénétique des sensibilités. Intact, et impromptu, tout exténué de songes ainsi que d’énergies contraires, les sonores romans que je lus . alors et les manuels de morale sur les quels se pencha monàme, ne firent qu’épaissir ces vapeurs. De.tant de lectures différentes je ne conservai réellement qu’une sorte de pathétique chaos qui me troubla,