ces cadences du vent, les parcs symétriques, tout tressaille, s’exalte en ces hommes de qui les ouvrages sont des textes de lois, et dont la naissance et la mort devraient s’embellir d’une célébration, être l’objet de cérémonies dans la cité.
I
Ainsi, Hugo, Wagner, Zola, ce sont de prodigieux héros ! Cependant, quelle fut leur action ? Ont-ils prétendu accomplir nos vœux ? Et l’héritage intellectuel qui leur fut transmis par Rousseau, par Marat, par Fénelon et M. de Saint-Pierre, l’ont-ils enrichi, augmenté ? La jeunesse contemporaine vient leur demander des comptes.
Qu’avez-vous fait des traditions qui constituaient notre autochtone beauté ? Votre œuvre en rehausset-elle l’éclat ? Avez-vous purifié l’esprit de la nation ? Que penseraient Descartes et Diderot de tout votre effrayant labeur ? Ces questions demeurent légitimes. La renommée de ces poètes dépend de la satisfaction qu’ils y donneront. Quels que soient leur génie, leurs talents, leur vertu, ils ne demeureront dans l’esprit des hommes que s’ils en contentent l’anxiété, la mélancolie et l’effroi.
Quoique les despotes et les rois se soient arrogés d’extraordinaires droits, les poètes n’en possèdent pas moins. Strictement, comme nos potentats il faut les rendre responsables. Les affaires qui leur furent remises ne se rapportent pas au négoce. Mais la tribu leur a confié le soin des triomphes de ses sentiments.