Aller au contenu

Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sur les affaires publiques, et de ressentir à l’avance la noire souffrance dont l’épuiseraient des catastrophes attendues, il s’occupa de soi-même, il se réjouit à cause des fruits, et le matin même où il dut périr, sans rien peçdre de sa complaisance à l’égard du pain et des alcools verts, il mangea et but patiemment.

NOTE IV

Page 161.

a. Peut-être s’est-on mépris sur le sens de cette roide diatribe. Quand je la publiai, dans une brillante revue, Documents sur le Naturisme, quelques personnes qui s’honorent de la lire, me firent part de leurs opinions et je conçus distinctement qu’ils se tenaient fort loin de moi. Ils s’étonnèrent que j’attaque un grand homme. Ils voyaient là une sorte de noir blasphème, car ils envisagent le génie comme digne de toute consécration. La violence que j’avais montrée à l’égard de William Shakespeare les touchait bien plus que mes raisons mêmes. Ils en étaient effarouchés.

C’est là une grossière émotion. Si j’eus nié les talents de ce sublime poète, je conçois qu’ils eussent pu me marquer quelque émoi. Mais, tout au cours de cette critique je n’ai point proposé de tels dénigrements. Pourtant, il est possible de haïr un génie. Je ne crois pas que l’on déteste un personnage du commun. Mais un grand poète est plus responsable. Voilà un monde, paradis ou enfer. Sa fréquentation nous réjouit ou nous