Page:Bouilhet - Œuvres, 1880.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



Et, comme un Tircis, rose et frais,
Narguant les craintes sépulcrales,
Vous enflez sous les noirs cyprès,
Le chalumeau des pastorales.

Salut, à vos soixante et dix !
Car si la logique est certaine,
En vérité, je vous le dis,
Vous dépasserez la centaine ;

Et vous pourrez, selon le mot
Du bon poète que j’adore,
Sur le tombeau de plus d’un sot
Plus d’une fois compter l’aurore !


L’Îlot


 

Au dos d’un océan sans bornes,
Battu des vents, rongé des flots,
Le plus funèbre des îlots
Hérisse ses falaises mornes.