Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/197

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Toute chose, ici-bas, cherchant Dieu comme un pôle,
Se tourne, en frémissant, vers son dôme éternel :
Élancé dans les airs, le mont, sur son épaule,
Comme un pavillon bleu porte le vaste ciel.

Le cèdre du Liban, loin de la roche nue,
Pousse toute sa sève à flots tumultueux,
Géant désespéré qui, pour toucher la nue,
Hausse son front superbe et tord ses bras noueux.

Le temple a cent degrés ; la tour solide et fière
D’un cercle de créneaux couronne la cité ;
Et, comme un long serpent, dressant son col de pierre,
L’obélisque, d’un jet, perce l’immensité.