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quelques semaines. Il est rare cependant que la maladie traitée rationnellement dès son invasion, ne soit facilement enrayée dans sa marche ; toutefois lorsque le piétin est épizootique, il est très difficile de le combattre avec avantage, et cela parce que guéri dans un point, il se développe dans d’autres avec une gravité le plus souvent redoutable, sous l’influence de cette cause qu’on a nommé le génie épizootitique.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL.


Le piétin, qu’on a encore désigné sous le nom de fourchet, de maladie aphtungulaire, diffère cependant de ces deux affections ainsi que nous allons le faire connaître en donnant les caractères principaux de celles-ci.

Le Fourchet est l’inflammation du canal biflexe, déterminée le plus souvent par l’introduction de corps étrangers dans son intérieur, tels que sable, graviers, ou le séjour trop prolongé de la matière sébacée sécrétée à son intérieur. Il y a engorgement à la partie antérieure de l’espace interdigité ; si on écarte les onglons, on voit l’entrée du canal biflexe circonscrite par une espèce de saillie rougeâtre. Ces quelques mots suffisent pour établir la différence entre le fourchet et le piétin ; d’ailleurs s’il restait quelques doutes, on pourrait les éclaircir en pressant l’espace interdigité : cette pression déterminerait l’expulsion, par l’entrée du cul-de-sac, d’une matière grasse, purulente, d’une odeur ammoniacale entraînant souvent avec elle les corps étrangers qui ont déterminé sa formation.