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La maladie aphtungulaire présente quelques analogies avec le piétin ; mais elle en diffère essentiellement par sa nature et par quelques caractères particuliers. Comme le piétin, la maladie aphtungulaire se manifeste par la présence de pustules dans l’espace interdigité, par le décollement du biseau de la face interne de l’onglon ; mais les pustules sécrètent un liquide limpide tout différent de celui du piétin qui, comme nous l’avons vu, est très épais et d’une odeur fétide. De plus, cette maladie s’accompagne toujours de fièvre au début, quelle que soit d’ailleurs sa bénignité ; d’où le nom de fièvre aphtheuse sous lequel on la désigne généralement. Un autre caractère qui facilité le diagnostic, c’est que la fièvre aphtheuse ne reste pas localisée aux pieds : des aphthes se montrent dans d’autres régions, principalement à la bouche. En résumé, la nature du liquide sécrété par les pustules, la fièvre constante au début, l’apparition d’aphthes à la bouche, voilà les caractères d’une maladie qu’il est impossible de confondre avec l’affection que nous étudions.

NATURE DE LA MALADIE


Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur la nature du piétin ; ainsi, Morel de Vindé prétend que cette maladie est due à la présence d’un parasite qui s’insinue sous l’ongle des animaux de l’espèce ovine, parasite analogue à la chique américaine (pulex penetrans) chez l’espèce humaine ; mais depuis, personne n’a découvert cet animalcule, malgré les recherches faites à ce sujet. Il est donc à