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808 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES.

1° l' Acropolis avec les Propylææ et le Parthenon ou temple d' Athena (Minerve).

2° Le Cydathenæum, où se voyaient l’Odeum, le théâtre de Bacchus, nouvellement découvert, le théâtre ou Odéon d'Hérode Atticus. Au pied de l'Acropole, au N. et à l'O., ètaient l’Aréopage, l’Anaceum et le Prytanée. Sous les murs d’Athènes étaient encore les Jardins de l'Académie au N. O., à l'extrémité du Céramique, et si célèbres par l'enseignement de Platon ; le bourg de Colone (lédende d'Œdipe), et la via sacra Eleusina, qui conduisait à Éleusis, ville célèbre par le culte de Demeter (Cérès) et ses fameux mystères. On trouvait encore près d'Athènes les bourgs d'Acharnas, d' Anaphlystus, de Probalinthus, de Thria, de Brauron, de Lamptra, de Pallene, de Cytherus, de Cephisia, de Marathon, victoire des Athéniens sur les Perses, 490, la forteresse de Decelia au nord d'Athènes, et dans la région septentrionale, le petit port d' Oropus, les bourgs de Psaphis, Rhamnus, Aphidna, Tricorythus.

Dans l'île de Salamine, deux villes du même nom, Salamina Nova et Salamina Vetus, l'Ancienne et la Nouvelle. Dans l'île d'Égine était la capitale du même nom.

Megaris (Megaride) : Mégara, capit., avec un port sur le golfe Saronique et un autre sur le golfe de Corinthe : Pagae et Eleutheræ.

Corinthus (Corinthie), ville de Corinthus et son territoire, la ville la mieux située de la Grèce sur l'isthme de ce nom et une des trois qu'on appelait, au temps de Philippe III, « Compedes Græciæ », avec une citadelle, Acrocorinthus, qui succomba la dernière dans la lutte contre les Romains, 146 ; deux ports : l'un, Cenchrese, sur le golfe Saronique ; l'autre, Leschœum, sur le golfe de Corinthe. C'est à l'isthme que se célébraient les jeux isthmiques, où Flamininus proclama la Grèce libre, 196. Aux portes de la ville était l'endroit appelé Leucopetra, où Metellus remporta sa dernière victoire, en Grèce, 146.

Sicyon. La Sicyonie n'avait guère d'autre ville remarquable que sa capitale Sicyon, patrie d'Aratus, fondateur de la ligue Achéenne.

Achaia, pays appelé originairement Æghialus et occupé par les Ioniens, avant l'arrivée des Achéens chassés par les Doriens de l'Argolide et de la Laconie et qui donnèrent leur nom à ce pays. Dans la dernière période de l'histoire grecque, l'Achaïe devint le foyer de la ligue Achéenne. 12 villes confédérées formèrent le premier noyau de cette ligue nationale : Dyme, Olenus, Patræ, Leontium, Algium, Hélice, Cerynia, Bura, Ægæ, Ægira, Pellene et Tritæa, parmi lesquelles, Ægium et Patræ exercèrent une sorte de prépondérance. Les autres villes à citer en Achaïe étaient : Phynæ, Erineos, Botina, Pharæ, Teuthea.

Elis (Élide). Ce pays fertile, occupé par les Ëoliens, et adonné à la culture, fut, dans les derniers temps, le pourvoyeur du Péloponèse. Il se divisait en Acrocoria, au N., Pisatis, au centre, et Triphylia, au S. — Dans la première de ces régions étaient : Elis, Myrtuntium, Cyllene,Hirmina, Ephyra et Salmone ; dans la Pisatis, on trouvait Olympia, si célèbre par ses jeux, institués par Hercule, près de l'ancienne Pisa, Lestrini, Dyspontium.

Dans la Triphylie étaient une des deux Pylos (voy. plus bas, en Messénie, la Pylos de Nestor), Scillus, Phrixa, Thrium, Chalcis, Samia, Epeum, Lepreum, Pyrgi, Phigalia.

Messenia (Messénie), pays montagneux et assez aride, occupé par les Éoliens, puis par les Doriens ; Messene, sa capitale, ne fut fondée qu'assez tard et n'eut d'importance que pendant le dernier âge de la Grèce. Les forteresses Ira et Ithome, ainsi que Stenyclaros et Deracum, sont célèbres dans les guerres de Messénie contre Sparte (viiie siècle) ; Pylos


l'ancienne capitale de Nestor ; les autres villes sont : Dorium, Audania, Cyparissias, Methone, Asine, Colonides, Corone, Thuria, Pheræ, Gerenia, Leuctra.

Laconia (Laconie), pays occupé par les Achéens, puis par les Doriens, eut pour capitale Sparta ou Lacedœmon ; villes principales : Amyclæ, Pharis, Croceæ, Geronthræ, Sellasia, victoire de la ligue Achéenne et d'Antigone Doson sur Sparte (222) ; Pellana, Mesiæ, Selinus, dans l'intérieur ; OEtylus, Cænepolis, Messa, Teuthrone, Gythium, port principal de Sparte ; Helos, dont les habitants révoltés et vaincus furent les premiers hilotes ; Acriæ, Asopus, Cyparissias, Boeæ, Sida, Epidaurus, Limera et Zarax, sur la côte ; Thyrea, Prasiaæ, Tyrus en Cynuria, contrée maritime du N. E. de la Laconie.

Arcadia (Arcadie), pays montagneux du centre, où les Pelages se réfugièrent et demeurèrent après l'occupation de la Grèce par les Hellènes. Il comprenait l’Azania au nord, la Mænalia au centre, la Cynuria au S. O., et la Parrhasia au S. Dans la première de ces contrées, il faut citer les villes de Clitor, Psophis, Lusi, Cynaetha, Lycuria, Orchomenus, Mantinea Vetus et Nova, où Épaminondas, vainqueur des Spartiates, fut tué (363) ; — En Mænalia : Masnalum, Thelpusa, Thisoa, Dipasa, Lycoa, Tegea dont les habitants furent en guerre avec les Spartiates, Pallantium ; — en Cynuria : Heræa, Melænæ, Aliphera, Gortys ; — en Parrhasia : Megalopolis, dont l'importance date de l'époque d'Épaminondas et qui fut la patrie de Polybe, Hæmoniæ, Orestium, Phalæsiæ.

Argolis (Argolide). Ce pays, occupé par les Achéens, puis par les Doriens, comptait comme villes : Phlius (Phlionte), Cleonæ et Nemea, au nord, célèbre par les jeux néméens institués par les sept chefs se rendant au siège de Thèbes ; au N., Orneæ, Samintus, Lyrcea, Oenoe, Mycenæ, cap. d'Agamemnon, Midea, au centre ; Argos, Tiryns, Cenchrea, Lerna, Hysiæ, Elæus, Nauplia, Asine, Eiones, au S. Enfin, à l'E., dans la presqu'île à laquelle on donnait le nom d'Acte, étaient : Epidaurius avec son oracle d'Esculape, Lessa, Methana, Troezen, Hermione, Halice.

Dans les îles, les capitales portaient communément le nom de l'île ; à Cephallenia toutefois les villes étaient : Same, Grani, Proni, Pale, port ; et à Ithaca, Atalcomenæ.

Routes anciennes de la Grèce d'après les itinéraires.

Dans la première colonne de chiffres, sont exprimées les distances en milles d'après les meilleures éditions des Itinéraires ; dans la seconde, sont exprimées les rectifications approximatives, lorsque les mesures données par les monuments originaux ont été mal transcrites dans les manuscrits anciens et renferment des erreurs manifestes. Pour les identifications de noms et les différerces de distances, nous avons suivi les conjectures de Lapie (Ed. des Itin. anc. du Mis de Fortia d'Urban), mais on n'ignore pas ce qu'elles ont souvent d'arbitraire.

L'Itinéraire d'Antonin donne les routes et stations suivantes :

ITINÉRAIRE D'ANTONIN.

De Brindes (Italie), on traversait la mer pour se rendre à Aulona.

Noms. Lieux modernes correspondants. milles. mes. rect.

Aulona, Valone.

Ad Acroceronia, Drimades. 33

Phœnice, Pheniki (ruines). 41

Buthrotum, Buthrinto. 56 16

Glycis limen, Port Glykys. 30 51

Actia, Nicopolis, Ruines au N. de Prevesa 20

Acheloüs flum., Aspro-Potamo. 25 75

Evenus, id. Fidarij fl. 20 30