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GÉOGRAPHIE ANCIENNE. N° 9. Grèce méridionale. 807


CARTE N° 9.

II. GRECE MERIDIONALE. — GRÆCIA INFERIOR.

Cette carte comprend YAttique, tout le Péloponèse : c'est-à-dire la Mégaride, la Corinthie, la Sicyonie, YArgolide, la Laconie, la Messénie, YÉlide, YArcadie et YAchaïe, enfin quelques îles dans la mer Egée, et les îles Ioniennes méridionales.

GRÈCE MÉRIDIONALE.

Cartes accessoires : 1° Athen.* (Plan d'Athènes) ; 2e submœnium athenarum (environs d'athènes).

1° Géographie physique. — Orographie.

La chaîne qui traverse la Grèce supérieure avec ses nombreuses ramifications se prolonge dans la Grèce méridionale et forme, à partir du Cithseron, deux systèmes :

1° Celui de l'Attique, à l'est, qui fournit les monts Parnes, les sommets du Pentelicus, connu par ses marbres, de YHymettus, par ses abeilles, du Laurium, par ses mines ; puis le Pœcilus, le Corydallus, YJEgaleus et le Lycabeltus (pour ces quatre derniers voy. la carte du Submœnium Athenar.). Ce système va expirer au cap Snnium.

2° Le système des monts du Péléponèse pénètre dans cette presqu'île par la Mégaride, la Corinthie où se trouve le Gerania et YOneum, envoie une ramification vers le S. E., laquelle expire au cap ScylIxum ; une autre vers le S. S.E., qui, séparant l'Argolide de l'Arcadie, se prolonge jusqu'à l'extrémité méridionale de la Laconie ; on y trouve le Lynceus, au N. 0. d'Argos, le Parnon et le Zarex, à l'E. de Sparte, et la chaîne se termine au cap Malea. Un troisième système, partant de l'isthme, se développe largement dans l'Arcadie, l'Achaïe, l'Elide et la Messénie, et offre le mont Cyllene au N. E. de l'Arcadie ; le Chelydvrea, le Crathis, YAroania, au N. de cette contrée ; le Lampe et le Panachaicus, contre-fort, s'écartant dans la direction du N. 0. ; en Achaïe, YErymanthus, célèbre dans la légende d'Hercule, sur la limite de l'Arcadie et de l'Élide ; en Elide, le Minthe, le Scollis et le Pholoé où Stilicon battit Alaric et les Visigoths en 401, au N. de la plaine d'Olympie (Elide). Dans l'intérieur même de l'Arcadie, le Pentelia, la chaîne du Meenalum, si connus parla poésie bucolique et le Lycœus, au S. 0., sur les confins de la Mesésnie. Dans cette dernière contrée se trouvent les sommets historiques de Y Ira et de Ylthomus, célèbres dans les guerres de Messénie, au 8e siècle av. J. C. Enfin la chaîne du Taygetus, qui se termine, en Laconie, par le promontoire Tmnarium, une des entrées de l'Enfer. Le mont Elatus, dans l'île de Zacynthe.

Promontoires : Gerœstus, au S. de l'Eubée, Sunium et Zoster au S. de l'Attique ; Spirœum et Scyllœum en Argolide ; Epidelium (qui reçut son nom de la statue d'Apollon Delien, jetée dans la mer par Ménophanes, général de Mithridate, et qui fut recueillie sur ce point du rivage de la Laconie), Malea, Onugnathos et Tœnarium, également en Laconie ; Platanistus, dans l'île de Cythère ; Acritas et Platomodes, en Messénie ; Ichthys et Chelonatus, en Élide ; Araxus et Rhium en Achaïe ; Heracion et Holmias en Corinthie, dans le golfe de Corinthe. — Dans la petite carte du Submœnium A thenar, figurent les promontoires Amphiale, sur la côte de l'Attique, et Cynosura sur celle de Salamine.

Mers. — Golfes. La mer JEgœum forme, sur la côte orientale de la Grèce : la mer Myrtoùm, qui donne naissance 1° au golfe Saronicus, produisant lui-même le golfe Eleusinus (voy. la Submœnium Athen.) ; 2° le golfe Argolicus.

La mer Méditerranée, qui borne le Péloponèse au

sud, creuse sur ses côtes les golfes Laconicus et Messeniacus ; la mer Ionium, qui le borne à l'ouest, forme, sur ses côtes occidentales, les golfes Cyparissius et Corinthi&amp ;cus.

Iles : Dans la mer Egée et la mer de Myrtos, hors des limites de notre carte : les Cyclades, dont les principales sont Andros, Naxos, Paros, Delos, temple d'Apollon, port franc sous les Romains. — Dans le cadre de la carte : Ceos, Cythnos, Seriphos (légende de Persée), Hdena, Belbina, Hydrea, Tiparenus, Colonis.

Dans le golfe Saronique, Salamina, immortalisée par la victoire nav. des Grecs sur Xerxès, en 480, avec les petits îlots de Psythalia, où Aristide combattit dans cette journée, et des Pharmacussœ, où César fut pris par les pirates (voy. la carte du Submœninm Athen.) ; l'île A'Mgina, rivale d'Athènes, et celle de Calauria, où mourut Démosthènes en 322. — Dans la mer Méditerranée, Cythera, célèbre par son culte à Vénus. Theganusa et les OEnussse, sur les côtes de Messénie. — Dans la mer Ionienne, Spacteria, où l'élite de la noblesse Spartiate fut prise par les Athéniens dans la guerre du Péloponèse ; Prote, les Strophades, où la tradition poétique plaçait les Harpyes ; Zacynthus, couverte de forêts au temps de Virgile ; Cephallenia, Ithaca, royaume d'Ulysse ; les Echinades, à l'embouchure de YAcheloùs.

Fleuves, lacs, marais : — Les deux Cephissus de l'Attique : l'un près d'Athènes, l'autre près d'Éleusis(voy.la carte duSubmœnium Athen.) ; Yllissus, ruisseau célèbre, près d'Athènes, àl'O. (id.) ; l'Jnachus, dans le golfe Argolique, près de l'embouchure duquel étaient les Marais de Lerna (légende d'Hercule) ; le Tamis, YEurotas, dans le golfe de Laconie ; le Pamisus, dans le golfe de Messénie ; Y A Ipheus, grossi de YEnjmanthus, l'un arrosant la plaine d'Olympie, l'autre célèbre dans la légende d'Hercule, le Peneus, tous trois en Elide ; le Pierus, le Glaucus, le Selinus, le Buraïcus et le Sys, en Achaïe. — Le lac Stymphalus, sur les confins de l'Argolide et de l'Arcadie, au nord.

2° Topographie historique.

(Voy. le Plan et les environs d'Athènes.,

Attica (Attique). — La population a été longtemps divisée en Hypéracriens, habitants des parties montagneuses, Paraliens, habitants du rivage du côté d'Athènes surtout, et Pëdiéens, habitants de la plaine, principalement auN. et auN. E. d'Eleusis (voy. Pedias sur la carte), Athenœ (voy. le plan et le Submœnium), capitale du pays, rattachée à la mer par deux routes et de longs murs construits au xs 7e siècle. Ces ports étaient au nombre de cinq. Les principaux étaient le Pirœus à l'O. et Phalereus portus à l'E. ; deux villes s'étaient formées autour de ces ports. Les trois autres étaient Phoron, près du bourg Thymseta, Zea et Munychix, qui étaient des dépendances du Pirée.

Les quartiers intérieurs d'Athènes étaient le Ceramicus, où étaient le Temple de Thésée et le Gymnase d'Hadrien ; leDiomeia, à l'E., dont les deux portes Diomeœ et Diocharis conduisaient, l'une au Cynosarges et l'autre au Lyceum, si connu par l'Ecole d'Aristote ou péripatéticienne ; Agrx, ou se trouvait le Stade ; au sud, Limnée, le Cohjttus, où était le Muséum, et le Melite, dont la porte laissait passer la route du Pirée ; Scambonidœ, qui rejoignait le Céramique à l'O. et où se trouvait le Pnyx ou la tribune avec Y Agora ou place publique. Au centre de la ville étaient :