c'est ce que nous avons fait avant d'établir les
limites de chacune d'elles, sur la carte acces-
soire.
l re
Région
Latium et Campania.
2 e
—
Apulia. Messapia, Hirpini.
3 e
—
Lucania et Bruttium.
4 e
—
Samnium, Sabini, Marsi, Veslini,
Pœligni, Marrucini, Frentani.
5 e
—
Picenum et Prxtutii,
6 e
—
Umbria, Senones.
7 e
—
Etruria.
8 e
—
Gallia Cispadana.
9"
—
Liguria.
10 e
—
Venetia, Car ni, Istria.
11*
—
Gallia transpadana.
TABLEAU DES COLONIES ÏOMAINES FONDÉES
AVANT L'ANNÉE 150 AV. J.-C.
On sait que la condition des cités en Italie était
très-variée. Le système romain consistant à dé-
truire les nationalités pour leur substituer l'isole-
ment municipal , on a eu soin de montrer aux peu-
ples vaincus qu'il n'y avait, pour eux, de salut et
de refuge que dans la cité romaine. Pour mieux dé-
truire tous les liens, on fit quatre conditions diffé-
rentes aux cités italiennes, et l'une de ces condi-
tions se subdivisait elle-même en plusieurs degrés.
1° La colonie, image vivante de Rome et formée
de citoyens romains ; surveillante des pays vaincus,
sentinelle avancée de la cité dont elle avait la con-
stitution : le Conseil des Décurions, ordo, qui était
un petit sénat ; la curia ou assemblée du peuple qui
avait ses comices comme le peuple de Rome; les
Duumviri, magistrats annuels, espèce de consuls;
les Quasstores chargés, comme ceux de Rome, du
trésor; les JEdiles, de la voirie. Tous les cinq
ans, pour le recensement, les colonies avaient leurs
censeurs, les Duumvirs, qui, cette année, pre-
naient le titre de quinquennales. Telle était la
condition à peu près générale de l'administration
coloniale.
2° Municipes, villes qui ont conservé leurs ma-
gistrats et leurs institutions , d'ailleurs assez
peu différentes de celles de Rome, ville latine
dans l'origine et qui avait elle-même beaucoup
emprunté à ces antiques cités. Les municipes
n'avaient pas le droit de cité dans sa plénitude,
mais l'obtenaient par parcelles : jus commercii,
jus connubii, jus Italicum, jus Latinum, et, de
progrès en progrès, pouvaient parvenir à une con-
dition à peu près égale à celle des colonies. Les
municipes se subdivisaient donc en autant de
degrés qu'il y avait de concessions parcellaires
possibles du droit de cité. Tous étaient en marche
vers cette obtention sans laquelle on n'était rien.
3° Villes alliées, n'ayant aucun droit, conservant
leurs lois, nommant leurs magistrats, et obligées
de fournir hommes et argent à la requête de Rome.
Condition mauvaise. Tous s'armèrent, en 90, pour
la changer contre l'obtention du droit de cité.
4° Préfectures, villes punies, état transitoire.
En 88 av. J.-C, la loi Plaulia-Papiria accorda le
droit de cité à l'Italie ; en 47 la Loi Julia munici-
palis, un des plus grands actes de César, amena
une sorte d'uniformité dans les constitutions muni-
cipales de l'Italie. Les distinctions de colonies, de
municipes, ont donc moins d'importance à partir
du premier siècle : c'est pour cette raison que nous
avons dressé le tableau des colonies fondées avant
l'année 150 av. J.-C.
(Pour les colonies latines et les colonies romaines
de l'époque royale, voy. la carte du Latium, et le
tableau n° 13.)
Ostàz,sousAncusMartius. Vitellia (Latium), 395
Antium. Satricum (Latium), 384
Labicum (Latium); 418 Cales (Campania), 336
av. J.-C. Terracina (Volsques) 329
Fregéllse, 329
Luceria (Apulie), 3)4
Suessa Àurunca
(Campanie) ,
Pontia (insula),
Saticula (Latium)
lnteramma (Volsq.) 312
Casinum (Volsques), 312
Sora, 303
Alba Fucinensis , 303
Namia, 299
Carseoli,
Minturnee ,
Sinuessa,
Venusia ,
Sena Gallica,
Halria,
Cosa,
Posidonia ou Pœs-
tum,
Ariminum,
Maliessa ou Benc-
ventum ,
JEsernia (Picenum) , 263
Msulum (Latium), 246
313
313
313
298
296
296
291
282
280
273
273
268
268
Brundisium,
Spoletium^
Alsium
Fregenœ J en Étrurie
Pyrgi )
Cremona
Placentia,
Puteoli,
Vollurnum,
Liternum ,
Salemum,
Buxentum,
Sipontum,
Tempsa,
Croton,
Copia,
Valentia,
Bononia,
Potentia,
Pisaurum,
Saturnia ,
Parma ,
Graviscse ,
Aquileia,
Luna,
244
241
218
218
194
193
192
189
184
183
»
181
»
177
Quelques-unes des plus anciennes colonies ro-
maines avaient disparu, puisque Tite-Live dit. qu'en
209, Rome en avait trente ; or, en comptant celles
qui sont antérieures à cette date, nous en trouvons
trente-trois.
COLONIES GRECQUES DE L'ITALIE MÉRIDIONALE
ET DE LA SICILE.
Aux âges héroïques.
Argos-Hippium (Arpi).
Sipontum (Santa Maria
di Siponto).
Metapontum.
Petelia.
Crimisa.
Aux âges historiques.
Cumee, date douteuse.
Amyclee , détruite en
150.
Ile Pilhecusa (Ischia).
Neapolis.
Dicécarchia ou Puteoli.
Crotona.
Caulonia.
Locri-Epizephyrii , vers
730 (av. J.-C).
Tarentum , col. la-
cédémonienne, 7C8
Sybaris , col. d'A-
chéens et de Tré-
zéniens, 703
Rhegium, col. chal-
cidienne, 667
Thurium, col. d'A-
thènes. 440
Sicile.
Camicus, xm e siècle.
Heraclea Minoa, plus
anciennement Macara,
xiii siècle.
Engyum, —
Syracusœ, col. dor. ,
vers 736
Naxos, col. chalci-
dienne, »
Hybla , plus tard
Megara ,
Leontini,
Catana,
Callipolis,
Eubœa,
Zancle,
Gela,
Acrge
Enna
Casmene )
Selinus,
Himera ,
Agrigentum,
Camarina,
728
732
663 - 643
627
vu siècle.
580
552
VILLES DORIG1NE PHENICIENNE.
Motya, Panormus , Lilybœum , Brepanum ,
Eryx, Seyeste, Ercta.
TRIBUS ROMAINES.
Il y eut d'abord trois tribus à Rome, puis quatre
(Voy. Plan de Borne), puis on fit des tribus nou-
velles au fur et à mesure des conquêtes, pendant
les premiers temps de la République. La tribu
fut alors une division géographique, une réparti-
tion de territoire. On se faisait inscrire dans la
tribu où l'on avait son domicile ou un de ses domi-
ciles. Plus tard, la tribu, par suite de l'extension du
territoire romain, cessa d'être une expression géo-
graphique et devint un véritable registre de l'état