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820 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES.


c'est ce que nous avons fait avant d'établir les limites de chacune d'elles, sur la carte acces- soire. l re Région Latium et Campania. 2 e — Apulia. Messapia, Hirpini. 3 e — Lucania et Bruttium. 4 e — Samnium, Sabini, Marsi, Veslini, Pœligni, Marrucini, Frentani. 5 e — Picenum et Prxtutii, 6 e — Umbria, Senones. 7 e — Etruria. 8 e — Gallia Cispadana. 9" — Liguria. 10 e — Venetia, Car ni, Istria. 11* — Gallia transpadana. TABLEAU DES COLONIES ÏOMAINES FONDÉES AVANT L'ANNÉE 150 AV. J.-C. On sait que la condition des cités en Italie était très-variée. Le système romain consistant à dé- truire les nationalités pour leur substituer l'isole- ment municipal , on a eu soin de montrer aux peu- ples vaincus qu'il n'y avait, pour eux, de salut et de refuge que dans la cité romaine. Pour mieux dé- truire tous les liens, on fit quatre conditions diffé- rentes aux cités italiennes, et l'une de ces condi- tions se subdivisait elle-même en plusieurs degrés. 1° La colonie, image vivante de Rome et formée de citoyens romains ; surveillante des pays vaincus, sentinelle avancée de la cité dont elle avait la con- stitution : le Conseil des Décurions, ordo, qui était un petit sénat ; la curia ou assemblée du peuple qui avait ses comices comme le peuple de Rome; les Duumviri, magistrats annuels, espèce de consuls; les Quasstores chargés, comme ceux de Rome, du trésor; les JEdiles, de la voirie. Tous les cinq ans, pour le recensement, les colonies avaient leurs censeurs, les Duumvirs, qui, cette année, pre- naient le titre de quinquennales. Telle était la condition à peu près générale de l'administration coloniale. 2° Municipes, villes qui ont conservé leurs ma- gistrats et leurs institutions , d'ailleurs assez peu différentes de celles de Rome, ville latine dans l'origine et qui avait elle-même beaucoup emprunté à ces antiques cités. Les municipes n'avaient pas le droit de cité dans sa plénitude, mais l'obtenaient par parcelles : jus commercii, jus connubii, jus Italicum, jus Latinum, et, de progrès en progrès, pouvaient parvenir à une con- dition à peu près égale à celle des colonies. Les municipes se subdivisaient donc en autant de degrés qu'il y avait de concessions parcellaires possibles du droit de cité. Tous étaient en marche vers cette obtention sans laquelle on n'était rien. 3° Villes alliées, n'ayant aucun droit, conservant leurs lois, nommant leurs magistrats, et obligées de fournir hommes et argent à la requête de Rome. Condition mauvaise. Tous s'armèrent, en 90, pour la changer contre l'obtention du droit de cité. 4° Préfectures, villes punies, état transitoire. En 88 av. J.-C, la loi Plaulia-Papiria accorda le droit de cité à l'Italie ; en 47 la Loi Julia munici- palis, un des plus grands actes de César, amena une sorte d'uniformité dans les constitutions muni- cipales de l'Italie. Les distinctions de colonies, de municipes, ont donc moins d'importance à partir du premier siècle : c'est pour cette raison que nous avons dressé le tableau des colonies fondées avant l'année 150 av. J.-C. (Pour les colonies latines et les colonies romaines de l'époque royale, voy. la carte du Latium, et le tableau n° 13.) Ostàz,sousAncusMartius. Vitellia (Latium), 395 Antium. Satricum (Latium), 384 Labicum (Latium); 418 Cales (Campania), 336 av. J.-C. Terracina (Volsques) 329 Fregéllse, 329 Luceria (Apulie), 3)4 Suessa Àurunca (Campanie) , Pontia (insula), Saticula (Latium) lnteramma (Volsq.) 312 Casinum (Volsques), 312 Sora, 303 Alba Fucinensis , 303 Namia, 299 Carseoli, Minturnee , Sinuessa, Venusia , Sena Gallica, Halria, Cosa, Posidonia ou Pœs- tum, Ariminum, Maliessa ou Benc- ventum , JEsernia (Picenum) , 263 Msulum (Latium), 246 313 313 313 298 296 296 291 282 280 273 273 268 268 Brundisium, Spoletium^ Alsium Fregenœ J en Étrurie Pyrgi ) Cremona Placentia, Puteoli, Vollurnum, Liternum , Salemum, Buxentum, Sipontum, Tempsa, Croton, Copia, Valentia, Bononia, Potentia, Pisaurum, Saturnia , Parma , Graviscse , Aquileia, Luna, 244 241 218 218 194 193 192 189 184 183 » 181 » 177 Quelques-unes des plus anciennes colonies ro- maines avaient disparu, puisque Tite-Live dit. qu'en 209, Rome en avait trente ; or, en comptant celles qui sont antérieures à cette date, nous en trouvons trente-trois. COLONIES GRECQUES DE L'ITALIE MÉRIDIONALE ET DE LA SICILE. Aux âges héroïques. Argos-Hippium (Arpi). Sipontum (Santa Maria di Siponto). Metapontum. Petelia. Crimisa. Aux âges historiques. Cumee, date douteuse. Amyclee , détruite en 150. Ile Pilhecusa (Ischia). Neapolis. Dicécarchia ou Puteoli. Crotona. Caulonia. Locri-Epizephyrii , vers 730 (av. J.-C). Tarentum , col. la- cédémonienne, 7C8 Sybaris , col. d'A- chéens et de Tré- zéniens, 703 Rhegium, col. chal- cidienne, 667 Thurium, col. d'A- thènes. 440 Sicile. Camicus, xm e siècle. Heraclea Minoa, plus anciennement Macara, xiii siècle. Engyum, — Syracusœ, col. dor. , vers 736 Naxos, col. chalci- dienne, » Hybla , plus tard Megara , Leontini, Catana, Callipolis, Eubœa, Zancle, Gela, Acrge Enna Casmene ) Selinus, Himera , Agrigentum, Camarina, 728 732 663 - 643 627 vu siècle. 580 552 VILLES DORIG1NE PHENICIENNE. Motya, Panormus , Lilybœum , Brepanum , Eryx, Seyeste, Ercta. TRIBUS ROMAINES. Il y eut d'abord trois tribus à Rome, puis quatre (Voy. Plan de Borne), puis on fit des tribus nou- velles au fur et à mesure des conquêtes, pendant les premiers temps de la République. La tribu fut alors une division géographique, une réparti- tion de territoire. On se faisait inscrire dans la tribu où l'on avait son domicile ou un de ses domi- ciles. Plus tard, la tribu, par suite de l'extension du territoire romain, cessa d'être une expression géo- graphique et devint un véritable registre de l'état