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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P1 - A-G.djvu/197

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cieuses connaissances qui lui donnèrent entrée dans l’administration forestière, et y devint, en 1819, chef de division. Outre des traductions de l’allemand, on lui doit plusieurs ouvrages qui font autorité, notamment un Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches (10 vol. in-4, 1821-34), qui renferme, avec un recueil chronologique des Règlements forestiers depuis 1219, des Dictionnaires des eaux et forêts, des chasses et pêches. Il publia le Code forestier (1827), le Code de la pêche (1829), le Mémorial forestier, l’Annuaire forestier, tous ouvrages d’une utilité pratique.

BAUDRY, chroniqueur. V. BALDERIC.

BAUER (Ad. Félix), général au service de la Russie, né vers 1667 dans le Holstein, mort vers 1718, contribua en 1702 à la prise de Marienbourg, où il prit sous sa protection une pauvre orpheline du nom de Catherine (V. CATHERINE I), battit les Suédois à Kalisch, 1706, et eut une grande part à la victoire de Pultava, où il commandait l’aile gauche. La Russie lui doit le perfectionnement de sa cavalerie.

BAUFFREMONT, vge de France (Vosges), à 11 k. de Neufchâteau, a donné son nom aux barons de Bauffremont, famille française très-ancienne, qui longtemps releva de l’empire d’Allemagne et des ducs de Bourgogne, auxquels elle s’allia par mariages. Au XIIIe siècle, cette maison se divisa en deux branches. L’aînée ne tarda pas à s’éteindre ; la branche cadette acquit successivement la principauté de Listenais, le duché de Pont-de-Vaux, le marquisat de Marnay-la-Ville, et hérita des possessions des Gorrevod et des Courtenay. — Nic. de BAUFFREMONT, grand prévôt sous Charles IX, prit part aux massacres de la St-Barthélemy, aux batailles de Jarnac et de Moncontour, et fut orateur de la noblesse aux États de Blois, 1576. — Henri de BAUFFREMONT, son petit-fils, fut gouverneur d’Auxonne et président de la noblesse aux États généraux de 1614 : on a conservé de lui quelques harangues. — Roger de BAUFFREMONT, frère de Henri, fut évêque de Troyes, ce qui ne l’empêcha pas d’embrasser publiquement la religion protestante. — En 1757, l’empereur François I conféra le titre de prince du St-Empire à Louis, fils de L. Bénigne de Bauffremont et d’Hélène de Courtenay, ainsi qu’à tous les membres de sa famille. — Alexandre Emmanuel, petit-fils de ce dernier, 1773-1833, émigra à Coblentz, mais depuis il se rallia à Napoléon et accepta le titre de comte de l’Empire français ; il fut nommé pair en 1815 par Louis XVIII.

BAUGÉ, Balgium, ch.-l. d’arr. (Maine-et-Loire), sur le Couesnon, à 39 kil. N. E. d’Angers ; 3189 hab. Tribunal, collége. Étoffes de laine, toiles communes, ouvrages en corne ; bestiaux, bois de charpente, etc. Les Français, commandés par le maréchal de La Fayette, y battirent les Anglais en 1421. — Près de Baugé se voit Baugé le Vieil, village où sont les restes d’un château bâti par le comte d’Anjou, Foulques Nerra, et autour duquel se forma la ville.

BAUGY, ch.-l. de cant. (Cher), à 25 kil. E. de Bourges ; 799 hab. Ancien château fort pris par Charles VI en 1412.

BAUHIN (Jean), célèbre botaniste français, né à Bâle en 1541, mort en 1613, était fils d’un médecin, qui fut obligé de quitter la France pour avoir embrassé la religion réformée. Il enseigna d’abord la rhétorique à Bâle, puis fut nommé médecin d’Ulrich, duc de Wurtemberg-Montbéliard (1570), et vint séjourner auprès de ce prince à Montbéliard. Son principal ouvrage est l’Historia universalis plantarum, publiée après sa mort, à Yverdun, en 1650, 3 vol. in-fol., et qui fit longtemps autorité. On a encore de lui un Traité des animaux ayant ailes qui nuisent par leurs piqûres, etc., 1593, et plusieurs opuscules de botanique. Il était lié avec les principaux botanistes de son temps, Conrad Gesner, Fuchs, Dalechamp, etc. — Gaspard, son frère, né à Bâle en 1550, mort en 1624, fut professeur de langue grecque, puis de botanique et d’anatomie à Bâle. Son principal ouvrage est le Pinax theatri botanici, Bâle, 1671, in-4 : c’est un index des ouvrages de Théophraste, Dioscoride, Pline, etc., avec la synonymie des plantes, rangées dans un ordre méthodique ; il mit 40 ans à le composer. On lui doit encore Theatrum anatomicum, Francfort, 1605, réimprimé avec de grandes avec un additions en 1621. L’anatomie lui doit quelques découvertes, entre autres celle de la valvule placée entre l’iléon et le colon (valvule de Bauhin).

BAUMANN (grotte de), dans le duché de Brunswick, à 8 kil. S. O. de Blankenbourg, se compose de 6 ou 7 voûtes qui communiquent par de petites ouvertures et où l’on trouve de belles stalactites et des ossements fossiles.

BAUME, du mot provençal baoumo, caverne, est dans le Midi le nom de plusieurs lieux, dont le plus connu est la montagne de Ste-Baume. V. STE-BAUME.

BAUME-LES-DAMES, ch.-l. d’arr. (Doubs), sur le Doubs, à 28 kil. N. E. de Besançon ; 2519 h. Trib., collége. Forges, taillanderies, tanneries, papeteries. Aux environs, fer, houille, marbre, ardoise, gypse en abondance. Baume-les-Dames a dû son nom à une célèbre abbaye de chanoinesses ou dames nobles.

BAUMÉ (Antoine), pharmacien et chimiste, né à Senlis en 1728, mort en 1804, s’établit à Paris, où il consacra au progrès de la science une fortune acquise par son travail, et devint membre de l’Académie des sciences. Il a fait en commun avec Macquer plusieurs ouvrages de chimie qui ne sont plus au courant de la science, des Éléments de pharmacie, 1773, un grand nombre d’articles dans le Dictionnaire des Arts et Métiers et de Mémoires sur divers points importants de chimie. On lui doit plusieurs inventions utiles aux arts, plusieurs procédés de teinture et de dorure ; il parvint à rendre les thermomètres comparables, et inventa l’aréomètre qui porte son nom. Il était grand partisan des doctrines chimiques de Stahl et se montra opposé à la révolution opérée dans la science par Lavoisier.

BAUMEISTER (Fréd. Christ.), recteur du gymnase de Gœrlitz né en 1708, dans la Saxe-Gotha, mort en 1785, a publié des ouvrages empreints de l’esprit de de Wolf : Philosophia definitiva, 1735 ; Institutiones philosophiæ methodo wolfiana conscriptæ', 1738 ; Historia doctrinæ de optimo mundo, 1741.

BAUMGARTEN (Alex. Gottlieb), philosophe allemand, né à Berlin en 1714, mort en 1762, enseigna la philosophie et les belles-lettres, mais s’occupa surtout des beaux-arts ; il est un des premiers qui en aient présenté une théorie générale. Son principal ouvrage est intitulé : Æsthetica (Francfort-sur-l’Oder, 1750, 1758) ; sous ce nom, dont il fut le créateur, il exposa sa théorie du beau. — Son frère, Jacques Sigismond, 1706-1757. théologien luthérien, publia un Abrégé de l’histoire ecclésiastique, Halle, 1742, et commença l’Histoire universelle, dite de Halle, que continuèrent Semler, Schlœzer, etc.

BAUMHOLDER, principauté. V. LICHTENBERG.

BAUR (Ferd.-Chrétien), théologien protestant allemand, né en 1792, m. en 1860, a publié un grand nombre d’ouvrages de critique religieuse presque aussi hardis que ceux du Dr Strauss, son disciple : la Gnose chrétienne (1835) ; S. Paul, sa vie et ses doctrines (1845) ; Recherches critiques sur les Évangiles canoniques (1847) ; le Christianisme aux trois premiers siècles (1853), ouvrage complété depuis par une Hist. du Christianisme jusqu’au VIe siècle.

BAUSCH (J. Laurent), Bauschius, médecin allemand, 1605-1665, fonda en 1652, à Leipsick, l’Académie des curieux de la nature (Naturæ curiosorum), qui a publié des mémoires importants.

BAUSSET (L. F. de), cardinal, né à Pondichéry en 1748, mort en 1824 ; fut d’abord grand vicaire de M. de Boisgelin, archevêque d’Aix ; il devint évêque d’Alais en 1784, et fut député à l’assemblée des notables en 1787. L’Assemblée constituante supprima son évêché en 1790, et il réclama inutilement. Incarcéré pendant la Terreur, il fut rendu à la liberté après le 9 thermidor. Il publia en 1808 une Histoire