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BION — 234 — BIRG

BILLOM, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 50 kil. S.E. de Clermont ; 3519 hab. Collége. Une université, fondée en 1455 ; anc. maison de Jésuites, fondée en 1555. Basalte, poterie en terre rouge, dite terre de Billom. — Billom était considérée comme la capit. de la Limagne ; elle joua un rôle dans la Réforme. Il s'y tint en 1589 des États provinciaux.

BILLUART (Ch. René), théologien, né en 1685 à Revin (Ardennes), mort en 1757, était dominicain et devint provincial de son ordre. Il enseigna longtemps la théologie à Douai, et rédigea pour l'usage des écoles un Cours de théologie d'après S. Thomas (Summa S. Thomæ hodiernis academiarum moribus accommadata), 19 vol. in-8, Liége, 1746-51, ouvrage immense, qui fit si longtemps autorité.

BILLY, petit pays de l'anc. Bourbonnais (Allier), où se trouvait un bourg du même nom, à 16 kil. O. de La Palisse. Ancienne seigneurie. — Bourg de la Marne, au S. E. de Reims ; grand souterrain traversé par le canal de l'Aisne à la Marne.

BILSTON, V. d'Angleterre (Stafford), à 17 k. N. O. de Birmingham ; 20 000 h. Houille, fer aux env. Hauts fourneaux, fonderies. La ville communique avec Londres par un canal.

BINASCO, v. de Lombardie (Milan), sur un canal qui joint l'Adda au Tésin ; 4300 hab. Brûlée en 1796 par les Français.

BINCHE, v. de Belgique (Hainaut), sur la Haine, à 14 kil. S. E. de Mons ; 5000 hab. Broderie sur tulle.

BINET (René), né en 1732, près de Beauvais, mort à Paris en 1812, fut professeur de rhétorique au Plessis, puis recteur de l'Université de Paris (1792), et enfin proviseur du lycée Bonaparte, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort. On a de lui des traductions en prose d’Horace,1833 ; de Valère-Maxime, 1796 ; de Virgile, 1805, et de quelques Discours de Cicéron, ainsi qu'une Histoire de la décadence des mœurs chez les Romains, 1795.

BINGEN, Bingium, v. du grand-duché de Hesse-Darmstadt, au confluent du Rhin et de la Nahe, à 25 kil. O. de Mayence ; 6000 h. Sur une hauteur voisine, on voit les ruines d'un ancien château. Cataracte du Rhin, dite Bingenloch (trou de Bingen), qui longtemps entrava la navigation du fleuve : des travaux achevés en 1833 y ont obvié. — La v. fut fondée par Drusus et embellie par Julien.

BINGLEY, v. d'Angleterre (York), sur l'Aire, et près du canal de Liverpool, Leeds et Bradford, à 19 kil. N. O. de Leeds ; 12 000 hab.

BINIC, bourg des Côtes-du-Nord, à 12 kil. N. O. de St-Brieuc ; 2800 hab. Port sur la Manche ; pêche de la morue et de la baleine.

BINTANG, île de l'archipel de la Sonde, au S. de la presqu'île de Malacca, a 28 kil. sur 15, et compte env. 20 000 hab. Elle appartient aux Hollandais. Poivre, terre japonique, poudre d'or.

BINUÉ, fleuve d'Afrique. V. BÉNUÉ.

BION, poëte bucolique grec, natif de Smyrne, contemporain de Théocrite, florissait en Sicile vers 290 av. J.-C., et mourut, dit-on, empoisonné. Il nous reste de lui plusieurs idylles d'un goût exquis, en dialecte dorien, parmi lesquelles on distingue l’Amour fugitif et le Chant funèbre d’Adonis. Il eut pour disciple Moschus. Ses poésies sont réunies à celles de Théocrite et de Moschus. Elles ont été trad. en français par Gail, 1795. — BION le Borysthénite, philosophe scythe, d'Olbia sur le Borysthène, était de la secte des Cyniques. Il se distingua aussi comme poëte et comme musicien, excella surtout dans la satire, et n'épargna point les superstitions de son temps ; ce qui fut cause qu'on l'accusa d'être athée. Il mourut très-vieux, 241 ans av. J.-C. Stobée a conservé de lui quelques fragments.

BIONDO (flavio), savant italien, né à Forli en 1388, mort en 1463, découvrit à Milan l'exemplaire unique du dialogue de Cicéron De claris oratoribus, dont toute l'Italie posséda bientôt des copies, devint secrétaire des papes Eugène IV, Nicolas V, Calixte III et Pie II. Il s'occupa un des premiers de recherches sur l'ancienne Rome. (Roma instaurata, 1842 ; Roma triumphans, 1482 ; Italia illustrata, 1531.)

BIORN I, l'un des 4 fils de Ragnar Lodbrok, régna à Upsal de 860 à 880, fit de fréquentes expéditions contre la France et l'Angleterre et laissa prêcher le Christianisme dans ses États. — BIORN II, 873-885, périt dans une invasion en France.

BIOT (J.-B.), savant célèbre, né à Paris en 1774, m. en 1862 ; entra à l'École polytechnique dès sa fondation, fut appelé en 1800 à la chaire de physique au Collége de France ; fit en 1804 une périlleuse ascension aérostatique avec Gay-Lussac ; accompagna en 1806 Arago en Espagne, pour y terminer la triangulation de la méridienne ; était membre de l'Académie des sciences, de l'Académie des inscriptions et de l'Académie française. Il consacra la plus grande partie de ses travaux à l'optique et à l'astronomie. Outre de nombreux mémoires insérés dans le recueil de l'Académie des sciences ou dans le Journal des Savants, on a de lui un Essai sur l’Hist. des sciences pendant la Révolution (1803), des Traités d'Astronomie (1805), de Physique expérimentique et mathématique (1816), et des Recherches sur l’astronomie égyptienne (1823), qui ont servi à fixer plusieurs points de chronologie ; des Mélanges scientifiques et littéraires (1858).

BIOT (le), ch.-l. de c. (Hte-Savoie), à 10 kil. S. E. de Thonon ; 1000 hab. Fabr. de poteries et creusets.

BIPONTIUM, nom latin de la v. de Deux-Ponts.

BIR, Birtha, v. de la Turquie d'Asie (Syrie), à 100 kil. N. E. d'Alep et à 55 kil. S. O. d'Orfa, sur l'Euphrate ; env. 3000 hab. Jadis très-commerçante ; ruinée par Tamerlan. Résidence d'un primat jacobite.

BIRAGUE (René de), né à Milan en 1507, m. en 1583, sortait d'une maison noble et ancienne, attachée à la France, et se retira en France pour échapper à la vengeance de Louis Sforce, duo de Milan ; devint conseiller au parlement de Paris, surintendant de la justice, puis garde des sceaux ; prit une part active au complot de la St-Barthélemy, et en fut récompensé par la dignité de chancelier ; embrassa sur la fin de sa vie l'état ecclésiastique et devint év. de Lavaur, puis cardinal, 1578. On l'a accusé de plusieurs empoisonnements ; il est du moins un de ceux qui introduisirent en France la politique machiavélique.

BIRAN (MAINE de). V. MAINE DE BIRAN.

BIRCH (Thomas), théologien et historien anglais, né en 1705, m. en 1766, publia entre autres ouvrages un Dictionnaire général, historique et critique, traduit de Bayle et considérablement augmenté, 10 vol. in-fol., 1734-1745.

BIREN (J. Ernest), duc de Courlande, né en 1687, mort en 1772, était fils d'un paysan courlandais. Chambellan et favori d'Anne, duchesse de Courlande, il devint tout-puissant lorsque cette princesse monta sur le trône de Russie (1730), exila ou fit périr tous ceux qui lui faisaient ombrage, et se fit élire duc de Courlande, malgré l'opposition de la noblesse de cette province. A la mort de l'impératrice, il s'empara de la régence (1740), mais fut bientôt renversé et envoyé en Sibérie. Élisabeth le rappela dès l'année suivante, et Catherine II lui rendit son duché de Courlande, qu'il résigna à son fils en 1766. Biren, était cruel, mais habile. Il avait la vanité de se faire appeler Biron, pour faire croire qu'il appartenait à l'illustre famille française de ce nom.

BIRGER DE BIELBO, comte du palais et régent de Suède, de la famille des Folkungiens, né vers 1210, mort en 1266, épousa Ingeburge sœur du roi Éric le Bègue sauva la ville de Lubeck, assiégée par les Danois (1236), obtint en 1248 la dignité de comte du palais, soumit la Finlande, dont les pirateries désolaient la Suède, et y introduisit le Christianisme. Nommé régent à la mort d'Éric (1250), il gouverna glorieusement jusqu'à sa mort. C'est lui qui fonda Stockholm et la cathédrale d'Upsal. — BIRGER II, son petit-fils, fut reconnu roi en 1284, fut sans cesse en