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Philippe. Il est le dernier prince qui ait porté le titre de duc de Bourbon.

BOURBON (Nicolas), nom de deux poëtes latins modernes. Le 1er, surnommé l'Ancien, né en 1503, mort en 1550, était fils d'un forgeron de Vendeuvre en Champagne, et devint précepteur de Jeanne d'Albret. On a de lui Pædologia, recueil de distiques moraux, et des poésies diverses sous le titre de Nugæ, Paris, 1533. — Le 2e, surnommé le Jeune, neveu du préc., né en 1574, à Bar-sur-Aube, m. en 1644, était oratorien et professeur de rhétorique. Il est surtout connu par ses imprécations contre l'assassin de Henri IV, Diræ in parricidam. Ses poésies ont été publiées en 1630, sous le titre de Poematia. Il est fort supérieur à son oncle.

BOURBONNAIS (pays des Ædui et partie de celui des Biturige Cubi), anc. prov. de France, bornée au N. par le Nivernais, au S. par l'Auvergne et La Marche, à l'E. par la Bourgogne, à l'O par le Berry, est située à peu près au centre de la France. Capit., Moulins; autres villes remarquables : Bourbon l'Archambault, St-Amand, Néris, Vichy, Gannat, La Palisse, Effiat, Cette province qui formait autrefois le domaine des sires de Bourbon (V. BOURBON), fut réunie à la couronne après la défection du connétable de Bourbon (1523). Elle faisait partie du gouvt du Lyonnais; elle répond auj. au dép. de l'Allier. Elle est surtout remarquable par ses eaux minérales.

BOURBONNE-LES-BAINS, Aquæ Borvonis, ch.-l. de c. (Hte-Marne), à 53 k. S. E. de Chaumont et à 304 de Paris; 3458 h. Sources thermales exploitées par l’État. On les emploie contre les maladies de la peau, les asthmes et les rhumatismes, les scrofules et les tumeurs blanches. Hôpital militaire. Antiquités.

BOURBOURG, ch.-l. de cant. (Nord), à 15 k. S. O. de Dunkerque, sur le canal de Bourbourg; 2430 h.

BOURBRIAC, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), à 71 k. S. O. de Guingamp, près de la source du Blavet; 637 hab.

BOURDALOUE (L.), célèbre prédicateur, né à Bourges en 1632, mort en 1704, entra de bonne heure dans la société des Jésuites, et en devint un des plus beaux ornements. Après avoir prêché pendant quelque temps en province, il fut appelè par ses supérieurs à Paris en 1669 et eut un succès prodigieux. Il fut dix fois chargé de prêcher l'Avent ou le Carême devant Louis XIV et toute sa cour. Lors de la révocation de l'édit de Nantes, il fut envoyé dans le Languedoc pour éclairer les Protestants (1686), et obtint de nouveaux succès dans cette mission délicate. On a recueilli ses sermons et ses œuvres diverses, en 14 vol. in-8, Paris, 1707, 17 vol. in-8, 1822-26, et 3 vol. grand-in-8, 1834. On a publié un 1810 et 1823 des Sermons inédits de Bourdaloue qui sont apocryphes. Bourdaloue est regardé comme le fondateur de l'éloquence chrétienne parmi nous; ce qui le distingue surtout, c'est moins l'éclat du style que la force du raisonnement et la solidité des preuves. Si Massillon est plus brillant, Bourdaloue offre une instruction plus réelle. On estime surtout son Sermon sur la Passion. Austère dans sa conduite et son caractère, il était cependant, comme prêtre, aussi indulgent que le permettaient ses devoirs.

BOURDEAUX, ch.-l.de cant. (Drôme), à 17 kil. de Crest, sur le Roubion, 827 hab.

BOURDEILLES, vge de France (Dordogne), sur la Dronne, à 20 kil. N. E. de Périgueux; 1500 hab. Ancienne seigneurie de la famille de Brantôme.

BOURDIN (Maurice), antipape, né dans le Limousin, passa vers 1095 en Portugal, devint archevêque de Braga, et sacra l'empereur Henri V, malgré la défense du pape. Henri, mécontent du pape Gélase, lui opposa Bourdin et le fit élire en 1118 sous le nom de Grégoire VIII; mais ce prince l'ayant bientôt abandonné, Bourdin se vit assiégé dans Sutri par Calixte II, successeur de Gélase : il fut pris et enfermé dans un monastère, où il mourut en 1122.

BOURDON (Sébastien), né à Montpellier, en 1616, mort en 1671, était fils d'un peintre sur verre. Il lutta longtemps contre la misère, visita néanmoins l'Italie ou il étudia surtout les œuvres de Claude Lorrain, de Caravage et de Bamboche, fit à son retour le Crucifiement de S. Pierre, pour Notre-Dame (auj. au Louvre), tableau qui le plaça au rang le plus élevé parmi ses contemporains, alla en Suède où Christine le nomma son 1er peintre (1652), et termina sa carrière à Paris où il fut tort recherché. C'était un peintre inégal et peu correct, mais original et animé du feu du génie. Il fut de l'Académie de peinture dès sa fondation.

BOURDON (François Louis), connu sous le nom de Bourdon de l'Oise, procureur au parlement de Paris, embrassa d'abord la Révolution avec ardeur et fut député de l'Oise à la Convention; mais les excès dont il fut témoin dans la Vendée, où il avait été en mission, diminuèrent son exaltation. De retour à l'assemblée, il contribua à renverser successivement les partis de Danton et de Robespierre. Élu membre du conseil des Cinq-Cents, il se déclara contre le Directoire, et fit rapporter la loi qui bannissait les nobles. Il fut déporté au 18 fructidor, et mourut à Sinnamary peu après son arrivée. — Un autre conventionnel, Léonard Bourdon, dit de la Crosnière, après avoir été un des séides de Robespierre, devint son ennemi le plus acharné, et contribua beaucoup à le renverser. Il avait été longtemps instituteur à Paris. Il mourut en 1815. — Le frère de ce dernier, Bourdon de Vatry, 1761-1828, se signala dans l'administration de la marine, fut préfet maritime, puis directeur du personnel et intendant des armées navales. Gênes lui éleva une statue en mémoire des travaux qu'il avait fait exécuter dans ce port.

BOURG ou BOURG-EN-BRESSE, ch.-l. du dép. de l'Ain, sur la Reyssouse, à 418 kil. S. E. de Paris, 479 par chemin de fer: 14 052 h. Trib. civil, lycée (1856); bel hôtel de ville, hôpital; pyramide de Joubert, belle église de Brou, hors des murs. Soc. d'émulation; bibliothèque. Patrie d'A. Favre, Lalande, Bichat, qui y a une statue, etc. Joubert naquit aux env. — Anc. capit. de la Bresse. Jadis aux rois de Bourgogne, puis aux empereurs, aux ducs de Savoie ; prise en 1601 par Henri IV, et depuis restée à la France.

BOURG ou BOURG-SUR-GIRONDE, ch.-l. de cant. (Gironde), sur la Dordogne, à 13 kil. S. E. de Blaye; 1389 hab. Petit port. Capit. de l'anc. Bourgès.

BOURG-ARGENTAL, ch.-l. de cant. (Loire), 28 kil. S. E. de St-Étienne; 2153 hab. On y travaille la soie.

BOURG-DE-VISA, ch.-l. de cant. (Tarn-et-Garonne), à 15 kil. 0. de Lauzerte ; 426 hab.

BOURG-DIEU. V. DÉOLS.

BOURG-D'OISANS, ch.-l. de cant. (Isère), à 44 kil. S. E. de Grenoble; 1496 hab. Cristal de roche, plomb argentifère.

BOURG-DU-PÉAGE, ch.-l. de cant. (Drôme), à 16 kil. N. E. de Valence, sur l'Isère, en face de Romans ; 3887 hab. Joli pont sur l'Isère où l'on payait jadis un droit de passage. Mûriers, soie, Moselle, etc.

BOURG-L'ABBÉ, nommé depuis St-Lô. V. ST-LÔ.

BOURG-LA-REINE, bourg du dép. de la Seine, à 3 kil. S. de Paris, arr. et à l'E. de Sceaux; 800 hab. Grand marché de bestiaux. Station.

BOURG-LASTIC, ch. de canton (Puy-de-Dôme), à 54 kil. S. O. de Clermont; 2150 hab.

BOURG-LÈS-VALENCE (Drôme), à 1 kil. N. de Valence, dont il est comme un faubourg; 1840 hab.

BOURG-ST-ANDÉOL, ch.-l. de cant. (Ardèche), sur le Rhône, à 51 kil. S. de Privas; 3670 hab. Soie et organsin. Ruines d'un temple gaulois; eaux minérales aux environs.

BOURG-ST-MAURICE, ch.-l. de c. (Savoie), arr. de Moutiers; 2764 h. Fromages dits de Gruyère.

BOURG-THÉROUDE, ch.-l. de cant. (Eure), i. 35 kil. S. E. de Pont-Audemer; 900 hab.

BOURGACHARD, bourg de l'Eure, cant. de Routot, à 25 kil. de Pont-Audemer. Anc. baronnie.

BOURGANEUF, ch.-l. d'arr. (Creuse), à 33 kil. S. 0. de Guéret, près du Thorion ; 2568 h. Tribunal.