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jours après. Il a publié des écrits estimés sur l'Algérie. En outre, il avait entrepris d'intéressantes recherches sur les rapports de la langue des Kabyles avec le phénicien. M. H. Frère a donné une Biographie de Duvivier, couronnée par l'Académie de Rouen.

DUVOISIN (J. B.), prélat français, né à Langres en 1744, mort en 1813, fut reçu le 1er de sa licence en Sorbonne, fut peu après pourvu d'une chaire de théologie dans cette célèbre école, puis choisi pour grand vicaire par l'évêque de Laon ; fut exilé en 1792 comme prêtre réfractaire, rentra en 1801, et ne tarda pas à attirer par son mérite l'attention de Napoléon, qui le nomma évêque de Nantes et lui donna toute sa confiance : il fut un des 4 évêques chargés de résider près de Pie VII pendant son séjour à Savone et à Fontainebleau. On lui doit plusieurs ouvrages qui eurent surtout pour but de défendre la religion contre les philosophes du temps : l’Autorité du Nouveau Testament, 1775; l’Autorité des livres de Moïse, 1778; Essai sur la Religion naturelle, 1780; Démonstration évangélique, 1802; Essai sur la Tolérance, 1805.

DWINA ou DUNA, nom commun à deux riv. de la Russie. 1° La Dwina occid. naît près de la source du Volga, dans le gouvt de Tver, coule à l'O., reçoit la Meja, la Kasplia, la Loutchossa, l'Oula, la Disna ; baigne Velij, Souraj, Vitebsk, Polotzk, Disna, Dunabourg, Jacobstadt, et tombe dans le golfe de Livonie à Dunamund, 15 k. au-dessous de Riga, après un cours de 750 k. — 2° La Dwina orient. se forme à Oustioug-Veliki dans le gouvt de Vologda, par la réunion de la Soukhona et du Ioug, coule au N. O., reçoit la Vitchegda, la Vaga, la Jahitsa, la Pinéga, et tombe au-dessous d'Arkhangel dans la mer Blanche, après un cours de 620 k.

DYLE, riv. de Belgique, naît dans le Brabant méridional, près de Marbais, passe à Wavre, Louvain, Malines, et après avoir reçu la Senne se joint à la Nèthe pour former le Rupel. Cours, 90 k. — Sous la République et l'Empire, elle donnait son nom à un dép. français, qui fut formé en 1802 du Brabant méridional, et qui avait pour ch.-l. Bruxelles.

DYMES, Dymæ, v. de l'anc. Grèce (Achaïe), au N. O., sur la mer, entre Olène et le cap Araxe, fut prise et pillée par les Romains pour avoir embrassé la cause de Persée (146 av. J.-C.). Elle reçut une colonie romaine peu après.

DYRRACHIUM, auj. Durazzo, v. et port de l'Illyrie anc., chez les Taulantii, sur l'Adriatique, vis-à-vis de Brundusium ou Brindes en Italie, se nommait d'abord Epidamnus. C'était le port le plus fréquenté pour passer de Grèce en Italie.

DZAISANG, grand lac de Mongolie, dans la Dzougarie, par 47°-48° lat. N., 81°-83° long. E., est traversé par l'Irtyche. Il a 110 k. sur 40.

DZANG, prov. du Thibet. V. THIBET.

DZOUNGARIE, en chinois Thian-chan-pe-lou (c-à-d. gouvt. au N. des monts Thian-chan), grande contrée de l'Asie centrale, fait partie de l'empire chinois et est comprise entre 72°-88° long. E., et 41° 30'-48° 40' lat. N. Elle a pour bornes la Sibérie au N. le Turkestan à l'O., le Thibet au S. et la Mongolie à l'E. ; on la partage en trois grandes divisions militaires qui portent le nom de leurs chefs-lieux : Ili ou Gouldja, au S. O.; Kour-khara-oussou, à l'E., et Tarba-gataï, au N. E. — Les Dzoungares sont de race mongole et descendent de la famille éleuthe ou kalmouke; leur nom, qui signifie main gauche, vient de ce que leur pays est situé à gauche de la Chine, c-à-d. à l'O. Ils furent longtemps sous la domination des Mongols proprement dits; c'est vers 1745 qu'ils ont été soumis par les Chinois.

E

E, dans les abréviations, peut signifier, en latin : erexit, exactor, etc.; E. M., equitum magister. On trouve aussi E pour Æ : edilis, etas, etc. — En français, E. se met pour Éminence ou Excellence. Il se met aussi quelquefois pour les prénoms Édouard, Émile, Ernest, Étienne, Eugène, etc.

ÉACIDE, Æacides, roi d'Épire, frère d'Olympias, fut longtemps privé de sa couronne par Philippe, roi de Macédoine, monta sur le trône après la mort de ce prince, s'attira la guerre avec Cassandre pour avoir donné asile à Philippe Arrhidée, qui disputait le trône de Macédoine, et mourut pendant cette guerre, 312 av. J.-C., après un règne de 19 ans.

ÉACIDES, Æacidæ, descendants d'Éaque, nom donné par les poètes à Pelée, Achille et Pyrrhus.

ÉAQUE, Æacus, fils de Jupiter et de la nymphe Égine, régna sur l'île d'Énopée, qu'il nomma Égine en l'honneur de sa mère, et se signala tellement par sa justice et sa sagesse qu'après sa mort. Jupiter fit de lui un des juges des Enfers. Éaque fut père de Télamon et de Pelée, et aïeul d'Achille et de Pyrrhus, appelés de là Éacides.

EARL (du danois iarl), titre nobiliaire adopté en Angleterre depuis la conquête de Canut, roi danois. répond à notre titre de comte; il vient après celui de marquis. Ce titre désignait d'abord les gouverneurs de shires ou comtés. Aujourd'hui il est purement honorifique et n'implique aucune fonction.

EAST-LOTHIAN, comté d’Écosse. V. HADDINGTON.

EAST-MAIN, riv. de l'Amérique anglaise (Labrador), naît à l'O. du lac Mistissiny, et tombe dans la Laie de James après un cours de 450 k. — Elle donne son nom à une portion de la côte du Labrador qui s'étend du détroit d'Hudson à la riv. Harricanaw. Commerce de fourrures.

EAST-MEATH, comté d'Irlande. V. MEATH.

EAUX-BONNES, vge des B.-Pyrénées, dépendant de la commune d'Aas, à37 kil. S. E. d'Oloron; 250 h. Eaux thermales, dites aussi Eaux d’Arquebusade, renommées surtout pour les maladies de poitrine. Leur célébrité date de la bataille de Pavie (1525) : elles la durent aux bons effets qu'en éprouvèrent les Béarnais blessés à cette journée.

EAUX-CHAUDES, vge des Basses-Pyrénées, dans la vallée d'Ossau, près du pont d'Enfer, à 4 kil. de Laruns et 35 S. de Pau; 50 h. Eaux thermales sulfureuses très-fréquentées depuis quelques années.

EAUZE, Elusa, ch.-l. de c. (Gers), à 26 k. S. O. de Condom, sur la Gelise; 1863 h. Belle église antique. Eaux-de-vie d'Armagnac Jadis ch.-l des Élusates, peuple de la Novempopulanie. Elle fut prise et saccagée par les Goths, les Sarrasins, les Normands, et détruite vers l'an 910. Son évêché fut transféré à Auch. — On appelait Eauzan le petit pays qui entoure Eauze; il faisait partie du Bas-Armagnac

EBBON, évêque de Reims, avait été élu par la protection de Louis le Débonnaire ; il n'en présida pas moins le concile d'évêques qui déposa cet empereur, à l'instigation de son fils Lothaire, 833. Lorsque Louis fut replacé sur le trône, il fit enfermer Ebbon dans un couvent, en 835. Celui-ci en sortit à la mort du souverain, et devint depuis évêque de Hildesheim. Le pape Pascal II l'avait chargé en 822 d'aller prêcher la foi en Danemark. Il mourut en 851.

EBEL (J. Godefroy), géologue et statisticien, né en 1764 à Zullichau en Prusse, m. à Zurich en 1830,