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— III —

bienveillantes communications avaient pu nous révéler[1]. C’était, on le voit, un travail immense, presque égal à celui de la première rédaction.

Dans notre ardent désir de répondre à la confiance toujours croissante du public, nous n’avons pas hésité, bien qu’achevant notre douzième lustre, à entreprendre une œuvre qui eût exigé toutes les forces d’un jeune homme, et, après un travail assidu de six années, il nous a été donné, par une faveur de la Providence, de pouvoir la mener à bonne fin. Nous n’avons rien négligé pour que, dans cette nouvelle édition, entièrement refondue, notre livre atteignît une exactitude qui lui permît de faire autorité, pour qu’il fût au courant des événements et au niveau de la science, pour qu’il devînt, dans les limites où il devait se renfermer, aussi complet qu’il pouvait l’être ; en un mot, pour qu’il fût en état de satisfaire aux besoins de ceux qui veulent bien le consulter. C’est maintenant au lecteur à juger si nous avons réussi.

M.-N. BOUILLET.
Paris, le 1er juillet 1864.

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EXTRAIT DE LA PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION

(1842)


Le Dictionnaire d’histoire et de géographie offre une réponse succincte aux diverses questions que l’on peut s’adresser sur les personnages historiques ou fabuleux, sur les lieux, les événements, les institutions, les cultes, les sectes qui ont attiré l’attention des hommes à quelque titre que ce soit. Réunissant une foule de notions utiles qui sont disséminées dans des collections volumineuses ou dans des ouvrages dispendieux, il met à la portée de tous ce qui autrement fût resté le partage d’un petit nombre ; résumant tous les dictionnaires d’histoire, de mythologie, de biographie, de géographie ancienne et moderne, il peut remplacer à lui seul un grand nombre de livres divers, dont la multiplicité devient bientôt un embarras : onerat discentem turba, non instruit[2].

Les matériaux s’offraient en abondance pour remplir le vaste cadre que nous nous étions tracé. Sans entreprendre ici la longue et fastidieuse numération des ouvrages de toute espèce qu’il nous a fallu consulter, nous indiquerons sommairement ceux qui ont servi de base à notre travail. La réputation dont la plupart de ces ouvrages jouissent à si juste titre nous dispensera de tout éloge. Ce sont :

Pour l’histoire et la chronologie, L’Art de vérifier les dates, dont les supputations sont généralement admises dans l’enseignement ; les Précis et Cours d’histoire revêtus de l’approbation de l’Université ; — pour les événements contemporains qui ne sont pas encore entrés dans le domaine de l’histoire, les Annuaires historiques de Lesur et leurs continuations[3] ; — pour l’histoire sainte, le Dictionnaire historique et géographique de dom Calmet ; — pour l’histoire

  1. Parmi les personnes auxquelles nous devons le plus, nous nous faisons un plaisir de citer notre savant collègue et excellent ami M. A. Danton, qui nous a signalé plusieurs lacunes et qui plus d’une fois a pris la peine de les combler lui-même ; M. Fleutelot, de regrettable mémoire, qui unissait à un goût exquis l’érudition la plus étendue et la plus sûre ; M. Tamizey de Larroque, jeune savant déjà connu honorablement par des recherches originales dans lesquelles il s’est attaché à combler plusieurs lacunes de l’histoire ou à rectifier des erreurs consacrées ; M. O’Keenan, jeune écrivain irlandais, qui a bien voulu nous aider à rectifier l’histoire si mal connue de son pays.
  2. Sénèque, De Tranquillitate animæ, chap. ix.
  3. Il faut y joindre un ouvrage, qui a paru depuis, le Dictionnaire des Contemporains de M. Vapereau.