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rope (Riazan), sur l’Oka, à 110 kil. N. E. de Riazan, 9000 hab. Bâtie en bois, mais pavée. Ruines d’édifices en pierres. Vitriol ; tanneries, corderies : commerce actif en pelleteries et étoffes d’Asie. Cette ville fut la résidence de princes tartares, dont le premier, nommé Kassim, lui donna son nom.

KASSOVO, en Servie. V. CASSOVIE.

KASTAMOUNI, Germanicopolis, v. de la Turquie d’Asie (Anatolie), ch.-l. de livah, à 400 kil. E. de Constantinople ; 13 000 hab. 30 mosquées, 6 khans, une église grecque. Cette v. a été beaucoup plus grande qu’aujourd’hui. — Le livah de Kastamouni, borné au N. et au N. E. par la mer Noire, est formé d’une partie de l’anc. Paphlagonie.

KATCH (golfe de), Canthi sinus ou Baraces, golfe de la mer d’Oman, sur la côte O. de l’Hindoustan, entre le Katch-Bhoudj au N., la presqu’île du Guzzerat au S., et près des bouches du Sind : 380 kil. de l’E. à l’O., 65 de large à son entrée et 9 à son extrémité.

KATCHAR, pays de l’Inde au delà du Gange, borné au N. par l’Assam, dont le sépare le Brahmapoutre, à l’O. par le Bengale, a environ 250 kil. du N. au S. sur 180 ; 500 000 hab. ; capit. Khospour. Pays très-montueux, mais boisé et fertile, bien arrosé par des affluents du Brahmapoutre, riche en mines de fer et de cuivre, en soie, en coton, en cire, etc. La race qui habite le Katchar est d’origine chinoise. Ce pays a été occupé par les Birmans en 1818 ; mais presque aussitôt les Anglais le leur ont arraché ; il fait partie depuis 1832 de la présid. de Calcutta.

KATCH-BAHAR, principauté de l’Inde anglaise, dans l’anc. Bengale, fait auj. partie de la présidence de Calcutta et a pour ch.-l. Bahar. V. ce nom.

KATCH-BHOUDJ, pté médiate de l’Hindoustan, au N. O., entre le Guzzerat au S. E., l’Adjmir au N. E. et le Sindhy au N., se compose de 2 parties : celle du N., occupée par le vaste marais du Rin, et celle du S., qui forme une île entre le Gony, bras du Sind, le Rin, le golfe de Katch et la mer d’Oman : 280 kil. sur 150. Ch.-l., Bhoudj, résidence d’un radjah tributaire. Pays bas et marécageux, fertile au S. ; chaleurs excessives et tremblements de terre. Troupeaux de bœufs, chameaux, chevaux, ânes et hémiones ; commerce de coton, fer brut, sel et tabac.

KATCH-GANDAVA, prov. du Béloutchistan, bornée au N. et à l’E. par l’Afghanistan, au S. par le Sindhy, à l’O. par les prov. béloutches de Djalaouan et de Saravan ; 225 kil. sur 200 ; ch.-l., Gandava, Pays plat, arrosé par beaucoup de ruisseaux et extrêmement fertile. Chaleur très-forte en été, époque où souffle un vent pestilentiel. Grains en abondance, coton et indigo.

KATRINE (lac), lac d’Écosse (Perth), formé par la Teath, a 13 kil. sur 3. Un bel aqueduc mène ses eaux à Glasgow.

KATTAK, ou CUTTAK, v. de l’Inde anglaise (Calcutta), dans l’ancien Orissa, ch.-l. de district, sur le Mahanaddi, à 370 kil. de Calcutta ; 40 000 hab. Elle était autrefois capitale de tout l’Orissa.

KATZBACH, riv. des États prussiens (Silésie), naît près de Ketschdorf et grossit l’Oder après 60 kil. de cours. En 1813, Blücher battit les Français sur ses bords, entre Godberg et Liegnitz.

KATZENELLENBOGEN (Comté de), anc. comté d’Allemagne, entre l’Odenwald, la Wettéravie et le Rhin, comptait 66 000 hab. Il entra dans la maison de Hesse au XIVe s. et passa en 1815 aux ducs de Nassau.

KAUFFMANN (Angélique), femme peintre, née à Coire (Grisons), en 1741, m. à Rome en 1807, était fille d’un peintre et peignit le portrait avec talent dès l’âge de 11 ans ; elle excellait également dans la musique. Après avoir voyagé en Italie, elle se rendit à Londres (1766), et y acquit une grande réputation, mais elle eut le malheur de se laisser abuser par un intrigant qui prenait le titre de comte de Horn, et qu’elle épousa. En 1781 elle repassa en Italie, et y mit le sceau à sa réputation par plusieurs ouvrages très-remarquables. Devenue veuve (1784), elle y épousa le peintre vénitien Ant. Zacchi. Au premier rang de ses compositions, on place Léonard de Vinci expirant dans les bras de François I ; Arminius vainqueur de Varus, la Nymphe surprise et la Pompe funèbre de Pallas (d’après l’Énéide). Ses tableaux se distinguent par l’élégance, la grâce et la noblesse ; mais son dessin n’est pas au-dessus de tout reproche.

KAUNITZ, nom de 2 v. des États autrichiens (Moravie), l’une, Ober-Kaunitz, à 16 kil. N. E. de Znaym : château et 400 hab. ; l’autre, Unter-Kaunitz, à 26 kil. S. O. de Brunn ; 2100 hab. Beau château.

KAUNITZ (Venceslas Ant., prince de), ministre autrichien, né à Vienne en 1711, m. en 1794, fut nommé conseiller aulique par Charles VI, fut chargé de plusieurs missions diplomatiques par Marie-Thérèse et administra les Pays-Bas (1745-46). Il signa en 1748 le traité d’Aix-la-Chapelle ; fut ensuite envoyé comme ambassadeur à la cour de France (1750), et parvint, en gagnant les bonnes grâces de la marquise de Pompadour, à conclure une alliance secrète entre la France et l’Autriche (1752). Ce traité, regardé jusque-là comme impossible, fit à Kaunitz le plus grand honneur ; mais ce diplomate ne soutint pas dans la suite sa haute réputation.

KAURZIM, v. murée des États Autrichiens (Bohême), ch.-l. de cercle, à 40 kil. S. E. de Prague ; 2500 hab. Fondée en 653. — Le cercle de Kaurzim, entre ceux de Bunzlau, Bidschow, Czaslau, Tabor, Béraun et Rakonitz, a 90 kil. sur 65, et 200 000 h.

KAVÉRY, riv. de l’Hindoustan, au S., sort des Ghattes occidentales, arrose le Maïssour, le Koimbatour, le Karnatic ; se partage près de Seringapatam en 2 branches, dont l’une au N. prend le nom de Kolram ou Kolereoun, tandis que l’autre garde celui de Kavéry, et se jette dans le golfe du Bengale, après 700 kil. de cours.

KAZAN, v. de la Russie d’Europe, ch.-l. du gouvt de Kazan, près du confl. du Volga et de la Kazanka, à 900 kil. E. de Moscou, à 1656 kil. S. E. de Pétersbourg ; 40 000 hab. Entrepôt du commerce entre la Sibérie, la Boukharie et la Russie d’Europe, et centre d’une assez grande industrie (draps, cuirs, ancres, tuiles, objets en fer et en acier). Chantiers de construction. Cette v. a eu jadis une foire célèbre (transportée depuis à Makarief). Kazan est le ch.-l. d’un archevêché grec et le siège d’une université, fondée en 1803, ainsi que d’une académie ecclésiastique (une des quatre de l’empire) ; elle possède un observatoire. Les Tartares deviennent de moins en moins nombreux dans cette ville : on n’en compte guère aujourd’hui que 7000. — Fondée par Sayn, fils de Batou-Khan, en 1257, cette v. fut prise et détruite par Vasili-Dimitrievitch en 1397 ; rebâtie peu de temps après par les Tartares ; de nouveau prise en 1552 par Ivan IV, après une vigoureuse résistance. ; prise et pillée par Pugatchef en 1774 ; incendiée en 1820 et 1842. Quoique dans le voisinage de deux riv., Kazan manque d’eau potable. — Le gouvt de Kazan, entre ceux de Viatka, Orenbourg, Simbirsk, Nijnéi-Novogorod et Penza, a 57 461 kil. carrés, et 1 370 000 hab. Sol fertile en grains, légumes, chanvre, houblon, fruits, etc. ; mines de fer et de cuivre ; albâtre, etc.

KAZAN (khanat de), fondé au XIVe s. par Mohammed, frère de Kitchim, khan du Kaptchak. Mohammed s’agrandit aux dépens de son frère, releva la v. de Kazan qui avait été détruite par les Russes en 1397, et la peupla de Bulgares, de Tchérémisses et de Mongols. Ce khanat survécut à celui du Kaptchak, et ne fut détruit qu’en 1552 par Ivan IV.

KAZBEK, mont. du Caucase. V. MQUIHWARI.

KAZIMIERZ, bourg des États prussiens (Posen), à 24 kil. N. O. de Posen ; 700 hab. Patkoul y fut exécuté par ordre de Charles XII, en 1707.

KEAN (Edmond), acteur anglais, né en 1787 d’un pauvre tailleur de Londres, m. en 1833, fit longtemps partie d’une troupe de saltimbanques, et ne s’essaya que tard dans la tragédie. Après avoir obtenu de grands succès en province, il parut en 1814 sur le théâtre de Drury-Lane à Londres, et se plaça dès son