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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/305

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Bretagne, pour y combattre les erreurs des Pélagiens. De retour à Troyes, il sauva cette ville de la fureur d’Attila, qu’il désarma par ses prières, 451. Il m. en 479. On le fête le 29 juillet. — Évêque de Lyon, mort vers 540, est fêté le 25 septembre.

LOUP, duc de Champagne sous Sigebert, resta fidèle à Brunéhaut après le meurtre de son mari, la défendit contre les seigneurs austrasiens qui voulaient la priver de la tutelle de son fils (581), et eut le plus grand crédit auprès de cette reine et du jeune roi Childebert, son fils.

LOUP, Servatus Lupus, abbé de Ferrières en Gâtinais, né vers 805, m. en 882, enseigna à Fulde. jouit de la faveur de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve, qui le chargea d’une mission près du pape Léon IV (817) et de la réforme des monastères de France ; assista, en 844, au concile de Verneuil, dont il dressa les canons, et en 853 au 2e concile de Soissons. Il fonda à Ferrières une belle bibliothèque, et recueillit beaucoup de manuscrits. L’abbé de Ferrières est un des meilleurs écrivains de son temps. On a de lui 134 Lettres sur différents sujets ; et un traité Des trois questions (le libre arbitre, la grâce et la prédestination), contre Gotescalc Baluze a recueilli ses écrits en 1664, in-4, et les a enrichis de notes curieuses.

LOUQSOR, vge de Hte-Égypte, sur la r. dr. du Nil, à 46 k. N. d’Esneh ; 2000 h. Il occupe une partie de l’emplacement de l’anc. Thèbes. Ce lieu est remarquable par ses superbes débris. C’est de là que vient le bel obélisque apporté à Paris en 1836 et qui décore la place de la Concorde ; il paraît dater de Sésostris.

LOURDES, ch.-l. de cant. (Htes-Pyrénées), dans la vallée de Lavedan, sur le Gave de Pau, et près du lac de Lourdes, à 12 kil. N. E. d’Argelès ; 3712 hab. Trib. de 1re inst. Château fort qui domine la ville. Toile de lin, mouchoirs, crépons, bas rayés ; fabriques de chocolat ; vaches laitières. — Anc. place forte, qui existait dès le temps de César ; Elle fut au moyen âge la capitale du Lavedan en Bigorre.

LOURDET DE SANTERRE (J. B.), auteur dramatique français (1752-1815), a donné plusieurs comédies et opéras-comiques : Psyché, 1758 ; le Savetier et le Financier, 1778 ; Colinette à la cour, mus. de Grétry, 1782 ; l’Embarras des richesses, mus. de Grétry, 1782 ; Ziméo, mus. de Martini, 1800, etc.

LOURISTAN, l’anc. Élymaïs, contrée de la Perse actuelle, dans la partie N. du Khousistan, à l’E. du Kourdistan, a pour place principale Khorremabad. Ce pays est presque indépendant.

LOUROUX-BÉCONNAIS (Le), ch. l. de c. (Maine-et-Loire), à 27 kil. N. O. d’Angers ; 2200 hab.

LOUS (le), contrée du Béloutchistan, entre le Djalaouan au N. et le Sindh au S. ; ch.-l., Béla.

LOUSTALOT (Armand de), journaliste révolutionnaire, né en 1762 à St-Jean-d’Angély, m. en 1790, fut reçu avocat au parlement de Bordeaux en 1788, vint à Paris en 1789, s’y lia avec Camille Desmoulins, et fonda, avec Prudhomme, les Révolutions de Paris, feuille hebdomadaire qui se tira à 200 000 exemplaires. Quand il mourut, les Cordeliers et les Jacobins portèrent le deuil pendant trois jours.

LOUTA-NZIGHÉ, grand lac d’Afrique, une des principales sources du Nil, vers 1o 14 de latitude N., exploré en 1863 par Baker, qui l’appelle Albert-Nyanza. V. NYANZA.

LOUTH (comté de), en Irlande (Leinster), entre ceux d’Armagh au N., de Down au N. E., la mer d’Irlande à l’E., le comté de Meath au S., celui de Monaghan à l’O. ; 45 kil. sur 18 ; 115 000 hab., presque tous catholiques ; ch.-l., Dundalk. Sol plat, fertile et bien cultivé. Ardoisières, tourbières. Toile, tissus de coton, mousselines. Nombreux fragments d’antiquités. Ce comté doit son nom à la petite ville de Louth, à 11 kil. S. O. de Dundalk.

LOUTH, v. d’Angleterre (Lincoln), à 35 kil. E. N. E. de Lincoln ; 6927 hab. Station de chemin de fer. Manufacture de tapis et couvertures, papeterie, savon.

LOUTHERBOURG (Phil.), peintre français, né à Strasbourg en 1740, mort à Londres en 1814, avait pour père un habile peintre de miniatures. Il peignit surtout les Batailles, les Chasses, les Paysages et fut reçu en 1768 à l’Académie de peinture. Il parcourut, en exerçant son art, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, se rendit en 1771 à Londres, où il fut attaché comme décorateur au théâtre de Drury-Lane et où il fut admis en 1782 à l’Académie royale. La plupart de ses tableaux sont à l’étranger. Il réussit aussi dans la gravure à l’eau-forte, et grava plusieurs de ses propres tableaux. On attribue à cet artiste l’invention du Théâtre pittoresque et mécanique, perfectionné depuis par Pierre.

LOUTHF-ALY-KHAN, un des prétendants au trône de Perse, de la famille de Zend, était fils de Djaafar-Khan, et naquit vers l’an 1770. Il remporta en 1792 une victoire signalée sur Aga-Mohammed, compétiteur de son père, mais il fut à son tour battu par Mohammed, qui le fit mettre à mort avec toute sa famille en 1794. En lui finit la dynastie de Zend, qui fut remplacée par celle des Kadjars.

LOUVAIN, Lovanium, en flamand Leuven, v. de Belgique (Brabant), ch.-l. d’arr., sur la Dyle, à 30 k. E. de Bruxelles ; 30 000 hab. (elle en compta jadis jusqu’à 200 000). Université catholique de libre exercice, fondée en 1835 (Louvain possédait dès 1426 une université célèbre) ; collége, école normale primaire, académie de peinture, école de musique, bibliothèque, collections d’histoire naturelle, jardin botanique. On remarque l’hôtel de ville ; un des plus beaux monuments gothiques de la Belgique, contenant un musée de tableaux ; l’église St-Pierre, avec un beau jubé et de belles portes en fer ; St-Michel, où l’on admire une table de communion et des confessionnaux sculptés en bois ; Ste-Gertrude, avec des stalles de chœur richement sculptées ; le séminaire, les halles aux drapiers. Chemin de fer ; canal communiquant avec l’Escaut. Bière blanche très-renommée : on en fabrique 200 000 tonneaux par an ; grand commerce de grains. — Quoique ancienne, Louvain ne paraît dans l’histoire qu’à dater de l’invasion normande de 884 ; elle reçut une charte de commune au XIe s., fut entourée de murs en 1165, et fut longtemps florissante par l’industrie du tissage des laines et des fils (elle occupait 100 000 ouvriers) ; elle a subi à diverses reprises des inondations terribles, et a souffert également du feu, de la peste, de la famine et des révoltes, surtout de celle de 1382 ; elle a en outre été souvent prise et reprise, notamment par les Français en 1792 et 1794. Sous l’Empire français, elle fut le ch.-l. d’un arr. du dép. de la Dyle. Patrie de Van Espen, de Van der Aa, etc.

LOUVECIENNES. V. LUCIENNES.

LOUVEL (L. Pierre), ouvrier sellier, né à Paris en 1783, assassina en 1820, à la sortie de l’Opéra, le duc de Berry, neveu de Louis XVIII ; il avait été poussé au crime par le fanatisme politique, et voulait, en frappant le seul prince qui pût perpétuer la famille royale, mettre fin à la branche aînée des Bourbons. Condamné à mort par la cour des pairs, il subit le supplice avec fermeté, assurant qu’il n’avait pas de complices.

L’OUVERTURE (Toussaint). V. TOUSSAINT.

LOUVET (Pierre), historien, né près de Beauvais, vers 1570, m. en 1646, fut avocat, puis maître des requêtes. On a de lui : Coutumes de divers bailliages observées en Beauvaisis ; Hist. de la ville et cité de Beauvais ; Hist. et antiquités du pays de Beauvaisis ; Hist. et antiquités du diocèse de Beauvais.

LOUVET DE COUVRAY (J. B.), conventionnel, né à Paris en 1764, m. en 1797, fut d’abord secrétaire d’un savant nommé Dietrich, puis commis d’un libraire, et se fit connaître en 1787 par un roman licencieux, les Amours de Faublas. Partisan de la Révolution, il rédigea un journal hostile à la cour, la Sentinelle, fut nommé en 1792 député du Loiret à la Convention nationale, prit place parmi les Girondins, et se