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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/326

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Perdiccas II, 452 Cassandre, 311
Archelaüs I, 429 Philippe IV,
Orestes, 405 Antipater, 298
Archelaüs II, 402 Alexandre,
Amyntas II, 398 Démétrius I, 295
Pausanias, 397 Pyrrhus, d’Épire, 287-86
Amyntas III, 396 Lysimaque, de Thrace, 287-82
Argeus II, 390
Amyntas III (rétabli), 388 Séleucus, de Syrie, 282
Alexandre II, 370 Ptolémée Céraunus, 281
Ptolémée, 369 Méléagre, 279
Perdiccas III, 366 Antipater (de nouv.), 278
Amyntas IV, 360 Antigone Gonatas, 278
Philippe II, 359 Pyrrhus (de nouv.), 274
Alexandre III, dit le Grand, 336 Antigone (de nouv.), 273-42
Philippe III Arrhidée, 323 (Alexandre , fils de Pyrrhus), 267-66
Alexandre Aigus, 317 Démétrius II, 242
(Régents : Perdiccas, 322; Pithon, 320; Antipater, 320; Polysperchon, 320-11). Antigone Doson, 232
Philippe V, 221
Persée, 178-168
Andriscus, 152-148

MACÉDONIUS, patriarche de Constantinople de 343 à 360, était attaché au parti des Semi-Ariens. Il ne parvint au patriarcat qu'à la suite de la déposition du patriarche Paul : le jour de son installation il s'engagea entre ses partisans et les Catholiques une rixe dans laquelle périrent plus de 3000 personnes. Déposé en 347, il ne recouvra son siége qu'en 360. A la suite d'autres troubles, l'empereur Constance le fit définitivement déposer, en 360, dans un concile tenu à Constantinople. Après cette déposition, Macédonius se fit le chef d'une hérésie nouvelle, celle des Pneumatiques, dits aussi Macédoniens, qui niaient la divinité du St-Esprit.

MACER (CLODIUS), préteur en Afrique sous Néron, voulut, à l'avénement de Galba, se rendre indépendant et affamer l'Italie. Galba le fit tuer en 68.

MACER (Æmilius), poëte de Vérone, né vers 70 av. J.-C., contemporain d'Auguste et ami d'Ovide, avait écrit un poëme sur les plantes vénéneuses, qui paraît perdu. Cependant on a sous son nom un poëme de Herbarum virtutibus, qui a été publié à Bruxelles en 1477, à Hambourg, 1590, et à Leipsick, 1833, et qui a été traduit en français, Rouen, 1588.

MACERATA, v. d'Italie, ch.-l. de prov., à 178 k. N. E. de Rome; 16 000 hab. Évêché, tribunaux, université, créée en 1824. Belle cathédrale, porte Pie, etc. Elle occupe l'emplacement de l'anc. Helvia Ricina, détruite par les Goths. Dans le roy. (français) d'Italie, elle fut le ch.-l. du dép. du Musone. — La prov. de Macerata, entre celles d'Ancône, Urbin, Pérouse, Camerino, Fermo et l'Adriatique, a 80 k. sur 45, et 250 000 hab. Elle est traversée par l'Apennin et arrosée par plusieurs rivières (Musone, Esino, Potenza, etc.). Cette prov. appartenait aux États romains, où elle formait une Délégation. Elle a été annexée en 1860 au royaume d'Italie.

MACFARLANE (Robert), écrivain politique, né en Écosse en 1734, mort en 1804, écrivit en faveur de l'opposition, et dirigea en ce sens, pendant plusieurs années les journaux le Morning-Chronicle et le London Packet. Admirateur d'Ossian, il aida Macpherson dans son travail de révision, donna lui-même une traduction en vers latins des poésies du barde écossais, ainsi qu'un Essai sur l'authenticité d'Ossian et de ses poëmes, Londres, 1804.

MACHABÉE (Matathias), vaillant guerrier juif, de la famille sacerdotale des Asmonéens, brava les ordres tyranniques donnés par Antiochus Épiphane pour contraindre le peuple juif à sacrifier aux idoles, fut élu général par ses concitoyens insurgés, chassa les Syriens et releva les autels du vrai Dieu. Il mourut au milieu de ses succès, l'an 166 av. J.-C., laissant 5 fils, Judas, Simon, Jonathas. Jean et Éléazar; les trois premiers surtout sont célèbres.

MACHABÉE (Judas), fils de Matathias, lui succéda dans le commandement des Juifs en 166, battit les généraux d'Antiochus Épiphane, Apollonius, Nicanor, Gorgias, Ptolémée et Lysias; rentra en triomphe dans Jérusalem, et purifia le temple (164). Antiochus ayant envoyé contre Judas de nouvelles troupes, il les défit également. Ce roi allait marcher contre lui en personne, à la tête d'une armée formidable, lorsqu'il fut enlevé par une maladie terrible. Antiochus Eupator, successeur d’Épiphane, accorda aux Juifs une paix avantageuse; mais cette paix fut rompue par un nouveau roi de Syrie, Démétrius Soter : Judas, après avoir remporté plusieurs avantages, périt enfin dans un combat, accablé par le nombre, 161.

MACHABÉE (Jonathas), frère du précéd., lui succéda dans le commandement en 161, chassa Bacchidès de la Judée (158), s'allia avec Alexandre Bala, usurpateur du trône de Syrie, puis, après la mort de ce dernier, avec Démétrius Nicator, et quitta encore celui-ci pour se déclarer en faveur du jeune Antiochus, fils d'Alexandre Bala. Il soutint fidèlement ce dernier. Tryphon, qui voulait usurper le trône sur ce jeune prince, se défit de Jonathas par trahison, 143.

MACHABÉE (SIMON), frère des deux précéd., succéda à Jonathas comme prince des Juifs et grand sacrificateur, s'empara de Gaza et fit reconnaître l'indépendance de la Judée par Démétrius Nicator, roi de Syrie. Il eut ensuite à soutenir la guerre contre Anthiochus Sidétès, et força les généraux de ce prince à quitter la Judée. Après une administration glorieuse de dix ans, il fut assassiné par Ptolémée, son gendre. — Son fils régna sous le nom de Jean Hyrcan.

MACHABÉE (Éléazar). V. ÉLÉAZAR.

Le nom de Machabée, dérivé de l'hébreu Machab, marteau, fut donné aux membres de cette famille parce qu'ils brisèrent la puissance des rois de Syrie. Leurs exploits sont racontés dans les deux livres de l'Ancien Testament qui portent le titre de Machabées.

MACHABÉES (les), nom de sept frères qui souffrirent le martyre avec leur mère, sous Antiochus Épiphane, l'an 168 av. J.-C. Leur crime était d'avoir refusé de manger des viandes consacrées aux idoles; Leur mère, avec un courage admirable, les exhortait à supporter les tourments. — Ces jeunes martyrs n'appartenaient point à la famille des précédents.

MACHADO. V. BARBOSA DE MACHADO.

MACHANIDAS, tyran de Lacédémone, usurpa l'autorité l'an 210 av. J.-C., voulut assujettir tout le Péloponèse, mais fut vaincu et tué à Mantinée par Philopœmen, 206 av. J.-C.

MACHAON et PODALIRE, célèbres médecins, fils d'Esculape et d'Épione ou Arsinoé, et élèves du centaure Chiron, étaient en même temps guerriers et guidèrent les soldats d'Œchalie au siége de Troie. Machaon y guérit Ménélas, blessé d'un coup de flèche; mais il fut tué par Eurypyle, fils de Télèphe. Podalire, après la prise de Troie, fit naufrage et aborda en Carie, où il épousa la fille du roi. Les deux frères furent adorés après leur mort.

MACHAULT, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 17 kil. S. O. de Vouziers; 750 hab.

MACHAULT D'ARNOUVILLE (J. B.), contrôleur général des finances, né en 1701, m. en 1794, fit rendre en 1747 un édit fameux connu sous le nom d’Édit de mainmorte, qui « défendait tout nouvel établissement de chapitre, collége, séminaire, maison religieuse, sans une permission expresse du roi, et révoquait tous les établissements de ce genre faits sans autorisation juridique. » Nommé en 1749 ministre d’État,il établit un impôt d'ùn vingtième, gradué sur le prix de ferme des terres, et dont personne n'était exempt. L'année suivante, il succéda à d'Aguesseau dans la charge de garde des sceaux, tout en conservant le contrôle général. Il fit rendre en 1753 un arrêté pour la liberté du commercé des grains dans l'intérieur de la France. Nommé en 1754, ministre de la marine, il montra dans ce nouveau poste la même activité et la même intelligence que dans les précédents, arma l'escadre avec laquelle La Galissonnière défit l'amiral anglais Byng et celle qui