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presque tout l'empire de Tamerlan depuis 1446. Il fut mis à mort en 1449 par un fils révolté. Il résidait à Samarcand. Passionné pour l'astronomie, il éleva dans cette ville un bel observatoire et dressa des Tables astronomiques (en persan), d'une remarquable exactitude. Quelques fragments en avaient été publiés par Greaves, 1650, par Th. Hyde, 1665 et par le baron de Zach, dans ses Éphémérides : M. L. A. Sédillot les a données en entier en français, avec le texte, Paris, 1846-53.

OULOUK-TAG (monts), grande chaîne de montagnes de l'Asie, se détache des monts Altaï et sépare la Sibérie d'avec l'empire chinois et le Turkestan.

OUMMÉRAPOURA, v. de l'Inde. V. AMARAPOURA.

OUPNEKHAT ou OUPANICHAD, commentaires fort anciens des Védas en vers, développent d'après le système Védanta les doctrines fondamentales de la religion hindoue : on y traite les plus hautes questions métaphysiques, comme l'unité de Dieu, l'identité de l'esprit avec la divinité. V. VÉDAS et ANQUETIL-DUPERRON.

OURAL ou IAIK, Rhymnus ? grande riv. de la Russie d'Europe, naît dans les monts Ourals (Orenbourg), par 54° 50' lat. N., coule au S., puis à l'O. et au S., arrose Kizilskaïa, Orskaïa, Orenbourg, Ouralsk, et, après une foule de sinuosités, tombe dans la mer Caspienne par trois embouchures ; on lui donne de 2500 à 3000 kil. de cours. L'Oural forme la limite de la Russie d'Europe du côté du S. E.

OURALS ou POYAS (monts), chaîne de mont, de la Russie qui sépare l'Europe d'avec l'Asie (les gouvts d'Arkhangel et de Vologda d'avec celui de Tobolsk), s'étend de l'océan Glacial Arctique à la mer Caspienne, sur un développement d'env. 2900 k. Sa plus grande élévation est de 2150m, sa plus grande largeur de 8 k.; le versant d'Europe est moins abrupt que celui d'Asie. La Petchora, l'Oufa, la Biélala et l'Oural en descendent à l'O., la Tobol et la Toura à l'E. Riches mines d'or, d'argent, de platine et de cuivre.

OURALSK, v. de Russie (Orenbourg), sur l'Oural, à 600 k. E. S. E. d'Oufa; 15 000 hab. (Cosaques).

OURCQ, riv. de France, naît dans la forêt de Ris (Aisne), passe à La Fère-en-Tardenois et à La Ferté-Milon et tombe dans la Marne à Mary (Seine-et-Marne), après un cours de 80 kil. Elle communique avec la Seine par le canal de son nom.

OURCQ (Canal de l'), canal de dérivation dont la prise d'eau est à Mareuil (Oise), à 16 kil. au-dessus de l'embouch. de l'Ourcq dans la Marne, passe à Meaux et à Claye et aboutit à Paris, où il forme le bassin de la Villette. Il prend ensuite le nom de canal St-Martin. Son étendue est de 98 kil. Décrété par le 1er consul en l'an X (1802), il ne fut terminé qu'en 1825.

OURGA ou KOUREN, v. de l'empire chinois (Mongolie), ch.-l. du pays des Kalkhas, sur la Toula, par 104° l' long. E., 47° 54' lat. N.; 7000 hab., presque tous prêtres de Lama.

OURGHENDJ, v. du khanat de Khiva, dans le Turkestan indépendant, à 45 kil. N. O. de Khiva, sur un bras du Djihoun; 5000 maisons. Murs en terre; vingt mosquées. Centre du commerce de la Boukhane avec la Russie. — A 100 k. N. O. de cette ville, ruines de Vieil-Ourghendj, abandonné par suite du changement de lit du Djihoun.

OURIQUE, bg de Portugal (Alentéjo), à 44 k. S. O. le Béja; 2400 hab. Alphonse-Henriquez y gagna en 1139, sur cinq rois maures, dans la plaine de Castro-Verde, une victoire éclatante à la suite de laquelle il se fit proclamer roi de Portugal.

OURMIAH (Lac), Thela chez les anciens, lac de Perse (Aderbaïdjan), à 40 k. S. O. de Tauris; il a 110 k. sur 60, avec une profondeur moyenne de 4m ; quelques îles. Eau très-salée. — Sur le bord O. du lac est une v. de même nom, qui était jadis importante. On y fait naître Zoroastre.

OURO-PRETO, auparavant Villa-Rica, v. du Brésil, ch.-l. de la prov. de Minas-Geraes, à 380 kil. N. N. O. de Rio-Janeiro; 10 000 hab. École latine, avec cours de pharmacie et d'anatomie; école normale agricole, bibliothèque, jardin botanique, hôpitaux. Fondée en 1690. Plus importante avant l'épuisement des mines d'or, qui lui avaient valu ses noms.

OUROUP, une des Kouriles russes, à la hauteur de l'embouch. du fleuve Amour; 110 kil. sur 25. Beaucoup de bois ; mines de soufre et de cuivre. Principal marché d'échange entre la Russie et le Japon.— Les Anglo-Français ont momentanément occupé cette île pendant la guerre d'Orient (1855).

OURTHE, riv. de Belgique, naît dans le grand-duché de Luxembourg, coule au N., entre dans la prov. de Liège, reçoit l'Amblève et la Wesdre, et se jette dans la Meuse à Liège après un cours sinueux d'env. 130 kil. — Sous l'empire, cette rivière donna son nom à un dép. qui avait pour ch.-l. Liège.

OURVILLE, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), à20 kil. N. O. d'Yvetot; 1202 hab. Toile, bougran.

OUSE, nom de 3 riv. d'Angleterre : la 1re, dans le comté d'York, tombe dans l'Humber après un cours de 80 k.; — la 2e, la Grande Ouse, naît dans le comté de Northampton, arrose ceux de Buckingham, Bedford, Huntingdon, Cambridge, Norfolk, et tombe après 250 kil. de cours dans la mer du Nord à Lynn-Regis ; — la 3e, la Petite Ouse, naît dans le comté de Norfolk et se perd dans la Grande Ouse; cours, 55 kil.

OUSKOUB, Scopi, Justiniania prima, v. de Turquie (Roumélie), ch.-l. de livah, à 180 k. S. O, de Sopha; 15 000 h. Archevêché grec. Églises grecques et mosquées. Jadis plus importante. — Le livah d'Ouskoub, formé de l'angle N. O. de l'anc. Macédoine, est entre ceux de Scutari, Ochrida, Monastir, Ghiustendil.

OUST, ch.-l. de cant. (Ariége), sur le Salat, à 13 kil. S. de St-Girons; 1501 hab. Forges.

OUSTVOLA, nom turc de l'anc. Granique.

OUTARVILLE, ch.-l. de c. (Loiret), à 18 kil. N. O. de Pithiviers; 560 kil.

OUTCHE, v. du roy. de Lahore, à 150 k. S. de Moultan, près du confluent du Setledje et du Tchennab. Les environs sont l'ancien pays des Oxydraques.

OUTLAWS, c-à-d. hors la loi. On donne plus spécialement ce nom aux Anglo-Saxons mis hors la loi, après la conquête normande, par les ordonnances royales. Réfugiés dans les forêts, ils poursuivirent à leur tour les Normands : Robin-Hood fut un de leurs chefs les plus redoutables.

OUVAROF (Sergius), homme d'État russe, né à St-Pétersbourg en 1773, m. en 1855, fut successivement conseiller d'État, directeur des banques et des manufactures, curateur de l'Université de St-Pétersbourg, ministre de l'instruction publique (1833). Il était en outre président de l'Académie des sciences de St-Pétersbourg et associé étranger de l'Institut de France. Il a écrit, en français : Essai d'une Académie asiatique, 1810; Essai sur les mystères d'Éleusis, 1812; Examen critique de la fable d'Hercule, 1820, et Mémoire sur les tragiques grecs, 1826; en allemand : Le poète Nonnus de Panopolis, 1817 ; Recherches sur l'époque anté-homérique, 1821. '

OUVRARD (Julien), fameux financier, né en 1770, près de Clisson, m. en 1847, commença sa fortune, dans les premières années de la Révolution, par une heureuse spéculation sur la fabrication du papier, se fit donner par Barras, dont il s'était fait l'ami, la fourniture des subsistances de la marine, et y gagna 15 millions en 3 ans; fut également chargé sous le Consulat et l'Empire de pourvoir aux besoins des armées, mais eût de perpétuelles difficultés avec le gouvernement, qui suspectait sa probité, et fut incarcéré de 1809 à 1814. Il n'en fut pas moins nommé en 1823 munitionnaire général de l'armée d'Espagne. Après 1830, il mit son savoir faire au service des prétendants don Miguel et don Carlos. Tantôt puissamment riche et tantôt ruiné, Ouvrard fut sans cesse en procès : poursuivi par Séguin, son associé, pour une dette de 5 millions, il se laissa emprisonner pendant 5 ans afin d'être dispensé de payer, quoiqu'il le pût.

OUZBEK, OUZBEKS V. UZBEK, UZBEKS.

OUZOUER-LE-MARCHÉ, ch.-l. de cant. (Loir-et-