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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/605

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Rio-Grande pour former le Parana; cours, 900 kil. — Autre riv. du Brésil, sépare les prov. de Piauhy et de Maranhao, arrose dans celle de Piauhy une ville de Paranahiba (10 000 h.), et se jette dans l'Atlantique à 23 kil. au S. de cette ville, après un cours d'env. 1600 kil.

PARASANGE, mesure itinéraire des anciens. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.

PARASOU-RAMA, brahme aux mœurs guerrières, fils du brahme Djamadagni et de Renouka, fut élevé par Siva, abattit une des défenses de Ganeça (dieu qu'on représente avec une tête d'éléphant), vengea la mort de son père et de sa mère sur les fils de Vacichtha, autre brahme, auteur de leur mort, et chassa d'Aiodhia (Aoude) et de l'Inde entière les chattryas ou guerriers, assurant ainsi la prééminence aux brahmes; mais, n'ayant trouvé chez ceux-ci qu'ingratitude, il s'exila sur les Ghattes et fit sortir des ondes la longue côte de Malabar, dont il défendit l'entrée aux brahmes en les maudissant; enfin, il rentra dans le sein de la divinité, d'où il ne sortit qu'au temps de Rama, comme 7e incarnation de Vichnou.

PARAY-LE-MONIAL, Pareium Moniale, ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), dans une fertile vallée, sur le canal du centre, à 12 kil. O. de Charolles; 3396 hab. Ancien prieuré de Bénédictins, fondé en 973; église gothique du XIe siècle. Pèlerinages très-suivis, surtout en 1872 et 1873.

PARCHIM, v. du Mecklembourg-Schwérin, sur la r. dr. de l'Elde, à 40 kil. S. E. de Schwérin; 6000 h. Trib. d'appel. Siége des États des deux Mecklembourg.

PARCQ (le), ch.-l. de c. (Pas-de-Calais), à 22 k. de St-Pol; 771 hab.

PARDAILLAN. V. ANTIN (duc d').

PARDESSUS (J. Marie), jurisconsulte et historien, né à Blois en 1772, m. en 1853, était fils d'un avocat. Il débuta au barreau de Blois, où il prit la place de son père, emprisonné sous la Terreur; devint maire de sa ville natale en 1805, député au Corps législatif en 1807, et fit partie des différentes assemblées politiques qui se succédèrent jusqu'en 1830. Il avait gagné au concours, en 1810, la chaire de droit commercial de la Faculté de Paris; il fut nommé dès 1816 conseiller à la Cour de cassation, mais il donna sa démission en 1830 par dévouement pour la dynastie déchue. Il était depuis 1828 membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et président du conseil de perfectionnement de l’École des chartes. Outre plusieurs ouvrages de jurisprudence (Traité des servitudes, 1806; Traité du contrat et des lettres de change, 1809; Éléments de jurisprudence commerciale, 1811; Cours de droit commercial, 1814), on lui doit de vastes travaux d'érudition : Collection des lois maritimes antérieures au XVIIIe s., 1828-1845; Origine du droit coutumier en France, 1839 ; la loi salique, avec notes et explications, 1843; Us et coutumes de la mer dans l'antiquité et au moyen âge, 1847; Organisation judiciaire depuis Hugues Capet jusqu'à Louis XII, servant de préface au XXIe vol. du Recueil des ordonnances des rois de France; la continuation de la Table chronologique des diplômes, de Bréquigny, etc. Partout il se distingue par la netteté de l'exposition, la sagacité de la critique et la sûreté du jugement. M. Naudet a lu à l'Académie des inscriptions en 1855 une Notice historique sur Pardessus.

PARDIES (le P.), géomètre, né en 1636 à Pau, d'un conseiller au parlement, m. en 1673, entra chez les Jésuites et enseigna avec distinction les mathématiques au collége Louis le Grand. Il avait embrassé le système de Descartes, ce qui lui suscita des difficultés avec ses supérieurs. Ses ouvrages sont : Horologium thaumanticum duplex, Paris, 1662 ; De motu et natura cometarum, 1665; Du mouvement local, 1670; Éléments de géométrie, 1671; De la Connaissance des bêtes, 1672; la Statique ou la Science des forces mouvantes, 1673; et un Atlas céleste, publié en 1674 sous le titre de Globi cœlestis in tabulas redacti descrivtio latino-gallica.

PARDO (EL), v. d'Espagne (Nouv. Castille), sur la r. g. du Mançanarès, dans la forêt d'el Pardo, à 14 k. N. O. de Madrid; 1000 h. Beau château royal, construit par Charles-Quint, réédifié par Philippe II et Charles III. Un traité y fut signé en 1778 avec le Portugal.

PARÉ (Ambroise), le père de la chirurgie française, né en 1517 à Laval ou à Bourg-Hersent près de Laval, m. en 1590, étudia l'anatomie à Paris, suivit en Italie comme chirurgien le général René de Montejean, revint prendre ses degrés à Paris, fut nommé, en 1552 chirurgien de Henri II, et garda ce poste sous ses trois successeurs. Paré appuya la chirurgie sur l'anatomie; c'était le premier opérateur de son temps; dans les amputations, il substitua la ligature des artères à la cautérisation par le fer rouge. Aussi pieux que modeste, il disait, en racontant ses cures : « Je le pansay, Dieu le guarist. » Il a laissé divers ouvrages, tous écrits en français, qui ont été réunis en 1 vol. in-fol., Paris, 1561 et 1585, et dont la meilleure édition a été publiée par le Dr Malgaigne en 1840, 3 v. gr. in-8. Le plus estimé est la Manière de traiter les plaies faites par arquebuses, etc., 1545. Ambr. Paré était protestant : Brantôme raconte qu'à la St-Barthélemy, Charles IX le sauva lui-même en le cachant dans sa chambre. On a récemment contesté ce fait, mais sans preuve suffisante; on a même nié qu'il ait professé le Calvinisme.

PARÈDES (GARCIA DE), gén. espagnol. V. GARCIA.

PAREJA (J. de), peintre, né à Séville en 1606, m. en 1670, était d'abord esclave du fameux Vélasquez. Il suivit son maître en Italie et en revint avec lui. En le voyant travailler, il conçut un goût très-vif pour son art, s'exerça secrètement au dessin et à la peinture et fit d'étonnants progrès. Il fut affranchi à la demande de Philippe IV, qui l'avait surpris peignant. Il n'en resta pas moins toujours attaché à Vélasquez, dont il devint le meilleur élève. Son chef-d'œuvre est la Vocation de S. Matthieu (à Aranjuez).

PARENNIN (le P. Dominique), Jésuite, né en 1665 à Bussey près de Pontarlier, m. à Pékin en 1741, alla comme missionnaire en Chine en 1698 et y resta jusqu'à sa mort. Il jouissait d'un grand crédit auprès de l'empereur Kang-hi. Il a laissé des cartes de l'empire chinois (dans la Chine de Duhalde), et une intéressante Correspondance avec Mairan, publiée en 1759.

PARENTIS-EN-BORN, ch.-l. de c. (Landes), à 74 k. N. E. de Mont-de-Marsan; 2049 hab.

PARENZO, Parentium, v. et port des États autrichiens (Illyrie), sur l'Adriatique, à 65 k.S. de Trieste ; 3000 h. Évêché, cathédr. qui offre de belles mosaïques.

PARESSEUSE (mer), Mare Pigrum, nom donné par les anciens à la mer Baltique parce qu'elle gèle souvent sur ses bords et que ses eaux sont comme engourdies par le froid.

PARÉTACÈNE, contrée de l'empire des Perses, entre la Perside et la Médie, n'était guère qu'un immense désert lié à ceux de la Médie et de la Carmanie : Aspadane à l'E., Ecbatane des Mages au N. E. en étaient les villes principales. C'est auj. la partie S. de l’Irak-Adjémi, dans le royaume de Perse.

PAREUS (Phil. WÆNGLER, dit), philologue, fils de David Pareus, professeur de théologie protestante à Heidelberg, était né en 1576 à Hemsbach (près de Worms), et mourut vers 1648. Il étudia sous Théodore de Bèze, enseigna les humanités à Neuhausen, puis fut recteur des écoles de Neustadt et de Hanau. On lui doit, outre une édition de Plaute, avec commentaires (1610), d'excellents travaux sur cet auteur : Lexicon Plautinum, 1614; Analecta Plautina, 1617; Electa Plautina, 1620. — Son fils, Daniel P., né vers 1605 à Neuhausen, professait les humanités à Kaiserslautern et fut tué à la prise de cette ville par les Impériaux, en 1635. Il a édité Musée, Quintilien, Hérodien, Lucrèce, Héliodore, a donné un Lexicon Lucretianum, 1631, ainsi que plusieurs ouvrages d'histoire, et a publié, sous le titre de Mellificium atticum, un recueil de sentences tirées des auteurs grecs.

PARFAICT (François et Claude, dit les Frères), nés