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sont pas moins incontestables. Ses restes furent, comme ceux de son père, déposés à Westminster, malgré l’opposition de Fox. Ses principaux discours ont été publiés, avec ceux de Fox, par Jussieu et Janvry, 1819-20, 12 vol. in-8. On a une Hist. de la vie politique de Pitt, par Gifford, 1809 ; Tomline, évêque de Winchester et son ancien précepteur, a publié des Mémoires sur sa vie. On doit à M. L. de Vielcastel un Essai historique sur les deux Pitt, 1846. Lord Stanhope a fait paraître en 1862 W. Pitt et son temps (trad. en 1863 par M. Guizot).

PITTACUS, un des sept sages de la Grèce, né à Mitylène vers 650 av. J.-C., m. en 579, s’unit aux frères du poëte Alcée pour chasser les tyrans de sa patrie, vainquit en combat singulier le général athénien Phrynon en l’enveloppant d’un filet qu’il avait caché sous son bouclier, fut investi de la puissance souveraine par les Mityléniens, les gouverna sagement et leur donna de bonnes lois, puis abdiqua et n’accepta qu’une partie des terres qui lui furent alors offertes. On lui attribuait des Élégies et un Discours sur les lois qui sont perdus. On lit plusieurs maximes sous son nom dans le recueil intitulé : Septem sapientum dicta, Paris, 1551-53.

PITTHÉE, Pittheus, aïeul maternel de Thésée, était fils de Pélops et d’Hippodamie, et régnait à Trézène. Il était renommé pour sa sagesse : Éthra, sa fille, mariée à Égée, lui confia l’éducation de Thésée ; Thésée à son tour lui confia celle d’Hippolyte.

PITTORIO (L. BIGI, dit), en latin Pictorius, poëte latin moderne, né en 1454 à Ferrare, m. en 1525, a laissé beaucoup d’opuscules curieux et recherchés, entre autres : Candida, Modène, 1491 ; Tumultuariorum carminum libri VIII, 1492 ; Epigrammata in Christi vitam, 1513 ; In Cœlestes proceres hymnorum epitaphiorumque libellus, 1514 ; Sacra et Satyrica epigrammata, Elegiæ, etc., 1514.

PITTSBURG, v. des États-Unis (Pensylvanie), ch.-l. du comté d’Alleghany, au confluent de l’Alleghany et de la Monongahela qui s’y réunissent pour former l’Ohio, à 588 kil. N. O. de Philadelphie, est divisée en 2 parties : Pittsburg et Alleghany-City, unies par 3 ponts ; 120 000 hab. (avec les faubourgs). Siége d’une Circuit-court ; évêché catholique. Bibliothèque, académie. Beaux édifices, notamment Court-house ; chemins de fer. Usines à fer, fonderie de canons, chantiers de construction, moulins à foulon. Aux environs, riches mines de houille. — Fondée en 1766 par les Anglais auprès du fort Duquesne, qui avait été bâti par les Français, et ainsi nommée en l’honneur de W. Pitt, alors 1er ministre. En partie détruite en 1845 par un incendie.

PITTSBURG, lieu de l’État de Mississipi, aux États-Unis, où fut livrée les 6 et 7 avril 1862 une grande bataille entre les Fédéraux et les Séparatistes : d’abord repoussés, les Fédéraux finirent par rester maîtres du champ de bataille.

PITYONTE, Pityus, v. de Colchide, chez les Lazes, sur le Pont-Euxin, au N. O. de Dioscurias, était au temps de l’empire sous la protection romaine. C’était un des entrepôts du commerce des Romains avec les pays du Nord et de l’Orient, et un des boulevards de l’Empire.

PITYUSES (îles), Pityusæ insulæ, groupe d’îles au S. O. des Baléares : Iviça, Formentera en sont les deux principales. Elles tiraient leur nom de ce qu’elles étaient couvertes de pins (pitys en grec).

PIURA, v. du Pérou (Livertad), ch.-l. de district, sur le Piura, à 450 kil. N. O. de Truxillo ; 10 000 h. — Ce fut le 1er établissement fondé au Pérou par Pizarre, en 1531.

PIXÉRÉCOURT (GUILBERT de). V. GUILBERT.

PIZARRE (Fr.), conquérant du Pérou, né en 1475 à Truxillo, dans l’Estramadure, d’un gentilhomme et d’une fille de mauvaise vie, garda les pourceaux dans sa jeunesse, s’embarqua de bonne heure pour l’Amérique, fut de l’expédition de Balboa, qui découvrit la mer du Sud (1513), se fit remarquer de Cortez, s’associa avec Almagro et Luque pour aller découvrir les régions de l’or et commanda l’expédition, fit pendant trois ans (1524-1527) un voyage d’exploration au S. de Panama, et eut à subir dans ces trois années toutes les misères imaginables. Ayant enfin trouvé le pays qu’il cherchait, il alla en Espagne, obtint de Charles-Quint le titre de vice-roi des contrées qu’il avait découvertes (1528), et entreprit, à son retour, la conquête du Pérou. Il entra dans le pays en 1531 comme allié d’Huescar contre son frère Atahualpa, s’empara de ce dernier par trahison, en tira une contribution exorbitante, puis le fit mourir perfidement ; il prit ensuite Cuzco, tandis qu’un de ses officiers occupait Quito (1533), soumit tout le Pérou pendant qu’Almagro allait conquérir le Chili (1534), et fonda Lima (1535). Il fut assiégé dans cette ville par les Péruviens révoltés, mais il les repoussa. S’étant ensuite brouillé avec Almagro, il en vint aux mains avec lui, le battit à Cuzco (1538), et lui fit trancher la tête. Il gouverna dès lors plus arbitrairement que jamais : sa tyrannie étant devenue intolérable, ses ennemis se groupèrent autour du jeune Almagro, et Herreda, leur chef, vint tuer Pizarre dans son palais (1541). — Pizarre avait été puissamment secondé dans ses entreprises par ses frères. Le plus connu, Gonzalès, l’aida à battre Almagro et fut nommé gouverneur de Quito. Après le meurtre de son frère, il rallia ses partisans et régna en maître sur tout le Pérou pendant 3 ans (1544-47). Pris en 1548 par le président de La Guasca, que Charles-Quint avait investi du pouvoir, il fut condamné à mort comme rebelle. Il était au moment d’épouser une femme du sang des Incas.

PIZZIGHETTONE, v. forte de Lombardie, près du confluent du Serio et de l’Adda, à 24 kil. N. O. de Crémone ; 4000 hab. Casernes, château fort où fut détenu François I après la bat. de Pavie et avant sa translation en Espagne. — Souvent assiégée et prise.

PIZZO (IL), v. d’Italie, (Calabre Ultér.), à 8 kil. N. N. E. de Monteleone, sur le golfe de Sainte-Euphémie ; 5000. hab. Port assez mauvais. C’est là que Murat débarqua en 1815 : il y fut aussitôt pris, fut jugé et fusillé en quelques heures.

PLABENNEC, ch.-l. de c. (Finistère), à 18 k. N. E. de Brest ; 3357 hab.

PLACCIUS (Vincent), érudit, né à Hambourg en 1642, m. en 1699, professa la morale et l’éloquence à Hambourg. Il a laissé, entre autres ouvrages : Theatrum anonymorum et pseudonymorum, Hambourg, 1708, 1 v.in-f. Cet ouvrage précieux, qui est le premier recueil de ce genre, offre de nombreuses erreurs ; il a été perfectionné et complété par les travaux d’Heumann, de Mylius et d’Alexandre Barbier.

PLACENTIA. V. PLAISANCE et PLASENCIA.

PLACENTIUS ou LE PLAISANT (Léon), dominicain, né à St-Trond, près de Liége, mort vers l’an 1548. On a de lui, outre divers ouvrages d’érudition, un poëme bizarre, Pugna porcorum, contenant 253 vers et dont tous les mots commencent par la lettre P, Louvain, 1546, 1644, Londres, 1741. En voici le début :

Plaudite, porcelli ; porcorum pigra propago
Progreditur, etc.

PLACIDIE, Galla Placidia, fille de Théodose I et sœur d’Arcadius et d’Honorius, née à Constantinople vers 388, m. en 450, fut prise au siége de Rome par Alaric (410), et fut épousée par Ataulphe, prince goth, beau-frère d’Alaric. Rachetée après la mort d’Ataulphe, elle épousa en 2es noces Constance, un des généraux d’Honorius, dont elle eut Valentinien. Avide de pouvoir, elle se fit donner le titre d’augusta, et gouverna presque continuellement sous Honorius, son frère, et sous Valentinien, son fils.

PLAIDS, assemblées des Francs sous les premiers rois. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.

PLAIES D’ÉGYPTE. V. MOÏSE.

PLAINE (la), partie de la Convention qui siégeait en bas des gradins et au-dessous de la Montagne. C’était la fraction la plus modérée de l’assemblée.