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sard, Dubellay, Rémi Belleau, Jodelle, Baïf, Pontus de Thiard, Amadis Jamyn ou Dorat ; et sous Louis XIII une autre, qui réunissait Rapin, Commire, Larue, Santeuil, Ménage, Dupérier, Petit.

PLEÏADES. On nommait ainsi dans la Fable les sept filles d’Atlas (Maia, Électre, Taygète, Astérope, Mérope, Alcyone, Céléno). Six d’entre elles eurent des dieux pour époux ou pour amants ; Mérope seule épousa un mortel (Sisyphe). Elles furent après leur mort métamorphosées en étoiles et formèrent dans le ciel la constellation ou plutôt le groupe des Pléiades. Leur nom vient, soit de leur mère Pléïone, une des Océanides, soit du grec pléô, naviguer, parce que la constellation qui porte leur nom se montre à une époque favorable à la navigation, au mois de mai.

PLEINE FOUGÈRE, ch.-l. de cant. (Ille-et-Vilaine), à 44 kil. S. E. de St-Malo ; 3201 hab.

PLEISSE (la), riv. d’Allemagne, naît dans le roy. de Saxe, cercle de l’Erzgebirge, court au N., traverse le duché de Saxe-Hildburghausen, puis rentre dans le roy. de Saxe par le cercle de Leipsick, et se jette dans l’Elster-Blanc, après un cours de 110 kil.

PLÉLAN, ch.-l. de cant. (Ille-et-Vilaine), à 20 k. S. O. de Montfort ; 4138 h. Fil, blanchisseries de fil ; commerce de cuir. Anc. couvent fondé en 870.

PLÉLAN-LE-PETIT, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), à 20 kil. O. de Dinan ; 1183 hab.

PLÉLO (Hippolyte DE BREHAN, comte de), diplomate français, né en Bretagne en 1699, m. en 1734, était ambassadeur en Danemark quand 30 000 Russes vinrent assiéger dans Dantzick le roi de Pologne Stanislas, notre allié. Plélo se mit à la disposition du général La Pérouse (V. ce nom), attaqua les Russes et força leurs retranchements, mais il périt. accablé par le nombre. Ce jeune seigneur cultivait la poésie avec succès ; on a de lui des poésies légères.

PLÉNEUF, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), près de la mer, à 26 kil. E. N. E. de St-Brieuc ; 2146 h.

PLESKOV, ville de Russie. V. PSKOV.

PLESSIS (le). Beaucoup de villages en France portent ce nom, qui n’est qu’une corruption de palatium, palais, ou, selon d’autres, de plexitium, haie, enceinte. Les principaux sont : 1o le Plessis-lès-Tours (Indre-et-Loire), à 1 kil. S. de Tours ; 1000 h. ; ruines d’un fameux château où résida et mourut Louis XI ; - 2o le Plessis-aux-Bois (Seine-et-Marne), à 9 kil. N. O. de Meaux ; château bâti par François I et agrandi par Henri IV, avec un parc magnifique ; - 3o le Plessis-Bouchard (Seine-et-Oise), à 9 kil. S. de Pontoise, qui appartint jadis aux Montmorency.

PLESSIS (Collége du), anc. collège de Paris, érigé en 1317, près du collége de Clermont (Louis-le-Grand), par Geoffroy du Plessis, abbé de Marmoutiers, notaire apostolique et secrétaire de Philippe le Long, fut augmenté au XVIIe s. par une fondation de Richelieu. Supprimé en 1790, il devint propriété nationale. Après la fondation de l’Université, il a été affecté à l’École normale, puis aux Facultés des lettres et des sciences ; il est auj. annexé au lycée Louis-le-Grand.

PLESSIS-MORNAY, PL.-RICHELIEU, PL.-PRASLIN (Du). V. MORNAY, RICHELIEU, etc.

PLESTIN, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), à 29 kil., S. O. de Lannion ; 4527 hab.

PLÉTHON (Gémiste, dit), écrivain grec, né à Constantinople vers 1355, m. en 1452, alla, vers 1428, s’établir à Misitra (Sparte), accompagna en 1437 l’empereur Jean Paléologue au concile de Florence, qui avait pour but de réunir l’église grecque à l’église latine et s’y fit remarquer par son éloquence ; revint en Italie peu d’années après et se fixa à Florence, où il fut admis à la cour de Côme de Médicis. Il se déclara le champion de Platon contre Aristote, eut à ce sujet divers démêlés avec George de Trébizonde et publia contre lui plusieurs écrits. Ses principaux ouvrages sont : De platonicæ atque aristolelicæ philosophiæ differentia, Bâle, 1574 ; Oracula magica Zoroastris, Paris, 1538, avec comment. grec ; De Fato, Leyde, 1722. Il a aussi écrit sur l’histoire (Hellenica ou la Grèce après Mantinée, Venise, 1603, et Leips., 1770 ; Peloponesiaca, Anvers, 1575, et Leips., 1860), et a laissé un livre Des Lois, espèce d’utopie néoplatonicienne, dont les débris ont été publiés pour la 1re fois par M. Alexandre en 1858, grec-français.

PLETTENBERG (WALTER ou GAUTIER, de), d’abord général de l’Ordre teutonique en Livonie, puis grand maître de l’ordre des Porte-Glaive, issu d’une famille noble de Westphalie, fut élu en 1495. Il battit en plusieurs rencontres les Moscovites, qui avaient envahi la Livonie, notamment en 1501, et les força à la paix. Albert de Brandebourg, grand maître de l’ordre Teutonique, ayant embrassé le Luthéranisme en 1525, Plettenberg racheta de ce prince le droit de souveraineté qu’il avait sur la Livonie, se rendit indépendant, et reconstitua l’ordre des Porte-Glaive. Il en fut aussitôt reconnu grand maître et la gouverna jusqu’en 1535. Il était depuis 1525 prince d’empire.

PLEUMARTIN, ch.-l. de c. (Vienne), à 21 k. S. E. de Châtellerault ; 1410 hab. Meules de moulin.

PLEURTUIT, ch.-l. de c. (Ille-et-Vilaine), à 8 kil. S. O. de Saint-Malo ; 5481 hab.

PLEYBEN, ch.-l. de c. (Finistère), à 11 kil. N. E. de Châteaulin ; 5164 h. Belle, église gothique.

PLEYEL (Ignace), compositeur, né en 1757 à Ruppersthal, près de Vienne, m. en 1831, eut pour maître Haydn, se perfectionna en Italie, fut nommé en 1783 maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg, perdit cet emploi pendant la Révolution, vint s’établir à Paris en 1795, et y fonda une maison de commerce de musique ainsi qu’une fabrique de pianos, qui l’enrichirent. Il a écrit des trios, des quatuors et des sonates qui eurent une vogue extraordinaire. - Son fils, Camille Pl., 1788-1855, pianiste distingué, excella par la pureté du style, l’élégance et l’expression, et composa un grand nombre de fantaisies, nocturnes, rondos, sur des motifs empruntés à Rossini ou à Auber. ainsi que des quatuors et des trios originaux. En 1825, il fonda à Paris avec Kalkbrenner une fabrique de pianos, particulièrement de pianos à queue, qui obtint une célébrité européenne.

PLINE LE NATURALISTE ou L’ANCIEN, C. Plinius Secundus, né à Côme ou plutôt à Vérone l’an 23 de J.-C., servit d’abord dans les armées, puis suivit le barreau, cultivant en même temps les lettres, et n’entra que tard dans la carrière des emplois publics. Il fut nommé en 68, à 45 ans, procurateur ou gouverneur en Espagne, et en 74 préfet de la flotte de Misène. Il jouit de l’intime amitié de Vespasien et de Titus. Avide de science, il utilisait ses moindres instants : au bain, à table, en litière, il lisait ou se faisait lire et prenait ou faisait prendre des notes. Lors de l’éruption du Vésuve, en 79, il se hâta d’y courir pour observer ce phénomène ; mais, s’étant approché trop près du volcan, il fut asphyxié par la fumée et les vapeurs sulfureuses. Pline avait écrit une Histoire de Rome (qui continuait celle d’Aufidius Bassus), une Histoire des guerres de Germanie, le Studiosus (l’ami de l’étude), traité en 3 livres destiné à former l’orateur, 8 livres de Dubii sermones, tous ouvrages qui sont perdus ; mais nous possédons son Histoire naturelle, en 37 livres. Ce n’est pas seulement, comme le titre le ferait croire, un traité d’histoire naturelle telle que nous l’entendons : c’est une espèce d’encyclopédie : le Ier livre est un tableau général ; le IIe traite de l’astronomie, de la météorologie et de la théorie de la terre ; les IIIe, IVe, Ve et VIe de la géographie ; les cinq suivants de la zoologie ; les livres XIIe à XXIIe de la botanique et d’une foule de points d’agriculture et d’industrie ; les livres XXIIIe à XXVIIe de la matière médicale botanique ; les livres XXVIIe à XXXe de la matière médicale zoologique ; les livres XXXIIIe à XXXVIIe de la minéralogie, et accessoirement de ! a métallurgie, des monnaies, de la sculpture, de la peinture et de l’art du ciseleur. En 1831, L. de Jan, professeur à Schweinfurt, a découvert dans un manuscrit de Bamberg un fragment inédit qu’il a donné comme étant la fin du XXXVIIe livre. On sent com-