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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/715

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des éditions estimées de Lycophron, Oxf., 1697 et 1702, de Clément d'Alexandrie, gr.-lat., 1715, 2 v. in-f. : et l’Archæologia græca, Oxf., 1698-9, savant recueil d'antiquités qui, malgré son titre latin, est écrit en anglais. — Robert P., helléniste et poëte, né en 1721, m. en 1804, était ministre anglican. Il a traduit en vers anglais, et avec un grand succès, Eschyle, 1777 ; Euripide, 1781 ; Sophocle, 1788. Il a aussi composé des Poèmes (1774) dans le genre de Pope.

POTTER (Louis de), écrivain belge, né à Bruges en 1786, m. en 1859, fut en 1815 attaché à la légation des Pays-Bas à Rome, vint en 1823 se fixer à Bruxelles, s'éleva courageusement contre les persécutions que le gouvernement hollandais faisait subir aux Catholiques, fut par ce motif banni en 1830, rentra en Belgique après la révolution qui éclata cette même année, y fut reçu avec enthousiasme et proclamé membre du gouvernement provisoire ; mais, ne pouvant faire triompher ses idées libérales, il se retira au bout de peu de mois. Outre des pamphlets de circonstance, il a publié sur l'histoire de la religion plusieurs écrits remarquables, entre autres : Considérations sur les principaux conciles, Bruxelles, 1816 ; Esprit de l’Église, 1821 ; Vie de Scipion Ricci, 1825 ; Catéchisme rationnel, 1827 (réimprimé en 1862 par M. le baron de Ponnat). Ses ouvrages, conçus dans l'esprit philosophique du XVIIIe s., sont à l’Index à Rome.

POUANCÉ, ch.-l. de c. (Maine-et-Loire), à 24 kil. N. O. de Segré ; 3227 hab. Mines de fer.

POUCHKINE (Alex.), poëte russe, né en 1799 à St-Pétersbourg, manifesta de bonne heure des idées hardies qui le rendirent suspect, fut envoyé dans les provinces éloignées, où il remplit diverses fonctions administratives, mais rentra en grâce à l'avénement de l'empereur Nicolas (1825), qui le nomma historiographe. Il périt en 1837, tué en duel par un de ses amis qu'il accusait d'avoir séduit sa femme. On a de lui des Odes et des Épîtres, un poëme romantique en 6 chants, Roustan et Ludmila, 1820 ; le Prisonnier du Caucase, 1852 ; la Fontaine des Pleurs, 1826 ; Tsigani (les Bohémiens), 1827 ; Onéghine, poëme inachevé, analogue au Don Juan de Byron ; Boris Godunow, 1831, tragédie en prose et en vers, non destinée à la représentation, qu'on regarde comme son chef-d'œuvre ; quelques nouvelles, entre autres la Fille du Capitaine, l’Ouragan, et une Histoire de la révolte de Pougatchef. Il a imité dans la forme Shakspeare et Byron, mais il est éminemment national par le choix des sujets et la peinture des mœurs. Ses Œuvres ont été publiées à St-Pétersbourg en 1837 et ann. suiv., aux frais de la couronne ; un choix en a été trad. en français par H. Dupont, 1846. MM. J. Tourgueneff et L. Viardot ont traduit à part ses Œuvres dramatiques, 1862.

POUDRES (Conspiration des), complot formé en 1605, sous Jacques I, par R. Catesby, Winter, Th. Percy, J. Wright, Digby, Grant, Guy Fawkes, et dans lequel furent impliqués quelques Jésuites, entre autres le P. Garnet, avait pour but d'opérer une réaction catholique en Angleterre. Les conjurés se proposaient de faire périr le roi, ses ministres et tous les membres du Parlement, à l'aide de 36 barils de poudre cachés sous la salle des séances du Parlement, et auxquels on devait mettre le feu le jour où le roi viendrait ouvrir la session. Cet horrible projet fut révélé par une lettre anonyme. Les coupables furent livrés au supplice. Le Parlement rendit un statut qui infligea aux Catholiques de nouvelles peines et leur opposa de nouvelles entraves (1606).

POUGATCHEF (Yémelian), Cosaque, né en 1726, se fit passer en 1773 pour Pierre III, mort depuis dix ans, fut suivi d'un grand nombre de ses compatriotes, surtout dans les provinces de la Russie orientale où il prit plusieurs forts, signala son passage par d'effroyables cruautés, et fut sur le point de s'emparer de Moscou, où l'attendaient 100 000 serfs ; mais, ayant manqué de résolution au moment décisif, il vit diminuer son parti, et finit par être livré par ses compagnons, moyennant 100 000 roubles ; il fut mis dans une cage de fer, conduit à Moscou, et exécuté, enl775. Mme Hordé a publié en 1809 une Hist. de Pougatchef, qui n'est qu'un roman. Pouchkine a donné l’Hist. de la révolte de Pougatchef.

POUGENS (Ch.), littérateur, né à Paris en 1755, m. en 1833, passait pour être fils naturel du prince de Conti. Il perdit la vue dès l'âge de 24 ans à la suite de la petite vérole, ce qui ne l'empêcha pas de se livrer à des travaux de recherches. Ruiné par la Révolution, il se fit libraire et imprimeur ; dans un moment critique, il reçut de Napoléon un prêt de 40 000 fr. Il se retira en 1808 à Vauxbuins près de Soissons. Ses principaux ouvrages sont un Trésor des origines, Dictionnaire raisonné de la langue française, 1819, ouvrage fort savant, qui n'a pas été imprimé en entier, et l’Archéologie française ou Vocabulaire des mots anciens tombés en désuétude, 1821. On a aussi de lui quelques poésies (les Quatre âges, des Contes, etc.). Pougens avait été admis à l'Institut en 1819.

POUGUES, ch.-l. de c. (Nièvre), sur la Loire, à 12 k. N. O. de Nevers ; 1434 h. Aux env., eaux minérales froides (carbonatées), que l'on emploie surtout en boisson ; établissement de bains.

POUILLE (la), l’Apulie, anc. division du royaume de Naples, forma de 1043 à 1121 un comté, puis un duché normand, dont le 1er titulaire fut Guillaume de Hauteville (V. GUILLAUME). Elle répond aux prov. actuelles de la Capitanate, de la Terre de Bari et de la Terre d'Otrante. V. APULIE et DEUX-SICILES.

POUILLON, ch.-l. de c. (Landes), à 13 kil. S. S. E. de Dax ; 3540 h. Source saline, eaux et boues thermales, établissement de bains.

POUILLY, nom de plusieurs lieux de France. On connaît surtout Pouilly-en-Montagne ou en Auxois, ch.-l. de c de la Côte-d'Or, à 38 k. N. O. de Beaune, sur le canal de Bourgogne et près de la source de l'Armançon ; 1065 h. Vins blancs renommés ; blé, chanvre, cuirs, chaux hydraulique, ciment romain ; — et P.-sur-Loire (Nièvre), ch.-l.de c., à 15 kil. S. de Cosne ; 3550 h. Bons vins blancs ; produits chimiques. Cette ville fut prise par les Anglais en 1364.

POUILLY (LÉVESQUE DE). V. LÉVESQUE.

POULAIN-DUPARC (Augustin), jurisconsulte, né à Rennes en 1701, m. en 1782, était frère de St-Foix. Il occupa une chaire de droit civil à Rennes et publia des ouvrages estimés : Journal des arrêts du parlement de Bretagne, 1737-78; Coutumes de Bretagne, 1745 ; Principes du droit français, 1767-71.

POULKOVA, colline située à la porte de St-Pétersbourg, sur laquelle a été récemment établi un magnifique observatoire.

POULLAOUEN, bg du dép. du Finistère, près de l'Eaulne, à 46 kil. N. E. de Châteaulin ; 3720 hab. Mines de plomb argentifère.

POULLE (l'abbé), né à Avignon en 1702, m. en 1781, vint à Paris en 1738, s'y livra à la prédication, obtint un grand succès par une diction élégante et ornée, et fut nommé abbé de Ne-De de Nogent-sous-Coucy à la suite d'un brillant Panégyrique de S. Louis, prononcé en 1748 devant l'Académie française. Il n'écrivait jamais ses sermons ; aussi n'en possède-t-on que 11, qu'il dicta 40 ans après les avoir prononcés, et qui parurent à Paris, 1778, 2 vol. in-12. On admire surtout son Exhortation de charité en faveur des enfants trouvés, ses sermons sur la Foi, sur la Parole de Dieu, et sur le Service de Dieu.

POULO… V. PRINCE DE GALLES (île du) et CONDOR.

POUNAH, v. de l'Inde anglaise (Bombay), dans l'anc. Aurengabad, par 71° 42' long. E., 18° 30' lat. N., à 147 kil. E. S. E. de Bombay ; env. 80 000 h. Célèbre collége hindou, établi en 1831. Peu d'édifices remarquables. — Pounah était au XVIIe s. la résidence de Badjy-raou, peychoua (c.-à-d. 1e ministre) du prince Mahratte Ramradjah. Badjy-Raou s'y rendit indépendant et en transmit la possession à ses successeurs. Elle leur fut enlevée par les Anglais en 1818.

POUPART (Franç.), anatomiste et chirurgien, né