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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/95

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gne et du Portugal : Excellentium in Gallia familiarum genealogiæ, Nuremberg, 1687; Regum Magnæ Britanniæ historia genealogica, 1690 ; Genealogicæ historiæ cæsarearum, regiarum et principalium familiarum, 1701 ; Historia Italiæ et Hispaniæ genealogica, 1701, etc.

IMMÆ ou EMMA, v. de Syrie, dans la Séleucide, entre Émèse et Antioche. Macrin y fut défait par les partisans d'Héliogabale en 218.

IMOLA, Forum Cornelii, v. forte d'Italie (Ravenne), à 39 kil. S. O. de Ravenne; 12 000 hab. Évêché, dont Pie VII fut titulaire. Académie de 'Industriosi. Fabrication de tartre dit de Bologne. Les Français défirent les Autrichiens aux env. en 1797.

IMPERATOR, titre que les soldats romains décernaient à leur général victorieux, et qui, après Auguste, devint synonyme de celui de souverain. Le dernier général qui reçut ce titre du temps de l'empire fut Julius Blésus, sous Tibère. V. EMPEREUR.

IMPÉRIALES (VILLES). On appelait ainsi dans l'anc. empire d'Allemagne les villes libres qui avaient leur administration particulière et ne relevaient que de l'empereur. — Dans les diètes de l'empire ces villes formaient: 1° le Banc du Rhin, comprenant : Cologne, Aix-la-Chapelle, Mayence, Lubeck, Worms, Francfort, Goslar, Brème, Mulhausen, Nordhausen, Dortmund, Wetzlar et Gelnhausen ; 2° le Banc de Souabe, comprenant : Ratisbonne, Augsbourg, Nuremberg, Eslingen, Ulm, Reutlingen, Nordlingen, Rotenbourg, Halle, Rothweil, Uberlingen, Heilbronn, Gemünd, Memmingen, Lindau, Ravensbourg, Schweinfurt, Kempten, Windsheim, Kauffbeuren, Weil, Wangen, Pfullendorf, Offenbourg, Leutkirch, Wimpfen, Weissembourg, Zell, Aalen, Buchau et Donawerth.

IMPERIALI (J. Vincent), homme d’État et poëte génois, duc de St-Ange (dans le roy. de Naples), fut envoyé en ambassade auprès du roi d'Espagne, du duc de Mantoue et du pape, fut en 1625 chargé du gouvt du Milanais, et m. à Gênes en 1645. Il cultiva la poésie avec succès. On a de lui : Lo Stato rustico (poème sur l'agriculture), Gênes, 1611, et Venise, 1613; La Santa Teresa ; la Phaoniade ; et des Discours politiques. — Imperiali (René), cardinal, né à Gênes en 1651, m. en 1737, était gouverneur de Ferrare, et fut sur le point d'être élu pape à la mort d'Innocent XI (1730). Il protégeait les lettres et forma à Rome une riche bibliothèque qu'il ouvrit au public.

IMPERIALI-LERCARI (Franç. Marie), doge de Gênes, eut des démêlés avec Louis XIV, qui, pour le punir d'avoir pris parti pour l'Espagne, fit bombarder Gênes (1684), et le força à venir à Versailles lui offrir sa soumission. Comme on lui demandait ce qu'il y trouvait de plus remarquable à la cour de France, il répondit : « C'est de m'y voir. »

IMPÉRIAUX, nom sous lequel on désigna depuis le XVIe siècle les forces de l'empire d'Allemagne.

IMPHY, village du dép. de la Nièvre, sur la r. dr. de la Loire, à 15 kil. S. S. E. de Nevers; 2052 hab. Usines importantes, fondées en 1816 : laminage du cuivre, du fer et du zinc; forges, etc.

IMPORTANTS (les), faction politique qui se forma à la mort de Louis XIII, se composait des hommes qui, pour avoir été maltraités par Richelieu, croyaient avoir droit sous le nouveau gouvernement à toutes les faveurs. Elle avait pour chefs les Guise, les Vendôme, le duc d'Épernon, les duchesses de Chevreuse et de Montbazon; on y vit aussi figurer Aug. Potier, évêque de Beauvais, ministre de la régente, jaloux au crédit de Mazarin, ainsi que le duc de Beaufort, gouverneur des enfants d'Anne d'Autriche : ce dernier avait été entraîné par la duchesse de Montbazon, qu'il aimait. La régente, pour briser cette cabale, exila plusieurs des seigneurs qui y étaient entrés, fit enfermer le duc de Beaufort à Vincennes, renvoya l'évêque de Beauvais dans son diocèse, et donna désormais toute sa confiance à Mazarin. La plupart des Importants prirent part quelques années après aux troubles de la Fronde.

INA, roi du Wessex, l'un des royaumes de l'Heptarchie saxonne, régna de 689 à 726, soumit les Bretons de Cornouailles, les rois de Kent, de Sussex et de Mercie et fit rédiger un code qui servit de base à celui d'Alfred le Grand. Au retour d'un pèlerinage à Rome, il institua la taxe connue sous le nom de denier de S. Pierre.

INACHUS, fondateur du royaume d'Argos, était, selon l'opinion vulgaire, originaire de Phénicie et, selon quelques auteurs, de la race des Pélasges. Après avoir séjourné quelque temps en Égypte, il vint, à la tête d'une troupe de pasteurs phéniciens, égyptiens et arabes, s'établir dans la partie du Péloponèse nommée depuis Argolide (vers 1986 ou 1850 av. J.-C.), et y régna 60 ans. Il fut père de Phoronée, qui lui succéda, ainsi que d'Io et d'Égialée. La Fable lui donne pour père l'Océan (sans doute parce qu'il était venu par mer). — Un fleuve de l'anc. Argolide, qui passait à Argos, avait reçu le nom d'Inachus ; c'est auj. le Najo ou Pianizza. La Fable le fait père d'Io.

INARIME, île de la Méditerranée. V. ÆNABIA.

INARUS, fils de Psammétique, régna d'abord en Libye, fut élu roi d’Égypte en 463 av. J.-C, s'allia aux Athéniens et battit avec leur secours Achémène, général des Perses; mais, quelque temps après, il fut défait à son tour par Mégabyse, et tomba entre les mains d'Artaxerce, qui le fit mettre en croix, 456.

INCAS, dynastie péruvienne qui avait succédé à la dynastie Aymara au XIIe siècle et qui régnait au moment de la conquête du Pérou par Pizarre en 1533. Les Incas se prétendaient issus du soleil, et ne se mariaient qu'entre eux; après leur mort ils étaient adorés comme dieux. Le 1er roi de cette dynastie, Manco-Capac, monta sur le trône en 1130; il eut pour successeurs Sinchi-Roca, Lloqui-Yupanqui, Mayta-Capac, Capac-Yupanqui, Roca, Yahuar-Huacao, Viracocha, Pachacutec, Yupanqui (qui construisit des routes magnifiques), Tupac-Yupanqui, Huayna-Capac, Huascar et Atahualpa, qui devint prisonnier des Espagnols et fut mis à mort en 1533. Un dernier rejeton, Tupac-Amaru, fut décapité en 1571. V. MARMONTEL.

INCHBALD (Élisabeth SIMPSON, connue sous le nom de mistress), actrice et femme-auteur, née en 1750 ou 1753 à Standingfield (Suffolk), m. en 1821, était fille de pauvres fermiers, et quitta à 18 ans la maison paternelle pour chercher fortune à Londres et soulager ainsi la misère de sa famille; elle entra au théâtre, et épousa en 1772 l'acteur Inchbald, qui la laissa veuve dès 1777. Née bègue, elle n'obtint que de médiocres succès sur la scène, et la quitta en 1789 pour les lettres. On a d'elle plusieurs comédies qui ont réussi, et quelques romans que l'on met au nombre des plus jolies productions sorties de la plume d'une femme : Simple Histoire (1791), Lady Mathilde (1793), Nature et Art (1796); ces romans ont été souvent traduits en français. On lui doit aussi une Collection de comédies du théâtre anglais, avec des préfaces biographiques et critiques, ainsi que d'intéressants Mémoires, qui n'ont paru que d'une manière fort incomplète. Lond., 1824.

INCHOFER (Melchior), jésuite hongrois, né en 1584, mort en 1648, étudia chez les Jésuites à Rome, fut envoyé par ses supérieurs à Messine pour y enseigner les mathématiques, puis à Macerata pour diriger un collège de son ordre. On a de lui : Tractatus syllepticus, Rome, 1633 (il y combat le système de Copernic et de Galilée) ; Historia sacræ latinitatis, Messine, 1635, et Prague, 1682; Annales ecclesiastici regni Hungariæ, Rome, 1644, et Presb., 1795-97 (inachevé). On lui a attribué à tort la Monarchie des Solipses (satire contre les Jésuites).

INCITATUS, nom d'un cheval avec lequel l'empereur Caligula voulut partager les honneurs du consulat. V. CALIGULA.

INCOME TAX, impôt sur le revenu, établi en Angleterre en 1798. V. ce mot au Dict. des Sciences.

INCROYABLES (les), nom donné en France sous le Directoire à une classe de jeunes gens qui, par op-