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moire sur les Stoïciens (dans le recueil de l'Académie des inscriptions), 1850.

STOKE, bg d'Angleterre (Nottingham), au N. de Nottingham. Henri VII y défit Simnel en 1487.

STOKE-UPON-TRENT, v. d'Angleterre (Stafford), sur le Trent, à 3 kil. E. de Newcastle-under-Line ; 46 000 h. Grande manufacture de porcelaine, créée par Wedgwood, faïences, poteries.

STOLBERG, v. des États prussiens (Prov. Rhénane), à 12 kil. E. d'Aix-la-Chapelle; 5000 h. Nombreuses manufactures établies par des réfugiés français : fabriques de laiton, les premières de l'Europe, aiguilles, rails. Aux env., mines de cuivre et de zinc.

STOLBERG-AM-HARZ, v. des États prussiens (Saxe), à 80 kil. N. O. de Mersebourg; 4500 h. Patrie de l'Anabaptiste Storch. Résidence des comtes de Stolberg.

STOLBERG (Fréd. Léopold, comte de), né en 1750 à Bramstedt (Holstein), où son père était grand bailli, m. en 1819, se livra jeune à la littérature; voyagea en Suisse et en Italie avec Gœthe et Lavater; fut ministre plénipotentiaire du duc d'Oldenbourg à Copenhague, puis remplit diverses missions à St-Pétersbourg, à Berlin, et fut chargé par le prince-évêque de Lubeck de la direction du consistoire et des finances de ses États. Né luthérien, il abjura en 1800. Ses principaux ouvrages sont des traductions en vers allemands de l’Iliade d'Homère, d’Eschyle, et d’Ossian, une Relation de son voyage, et une savante Hist. de la Religion chrétienne (Hambourg, 1806-18, 15 v. in-8), écrite au point de vue catholique, et que la Propagande de Rome fit traduire en italien.

STOLBERG (la comtesse de). V. ALBANY.

STOLBOVA, vge de Russie, près de St-Pétersbourg, auj. en ruines. Il y fut conclu en 1617 entre la Russie et la Suède un traité qui déterminait les frontières des deux États.

STOLL (Maximilien), médecin, né en 1742 à Erzingen (Souabe), mort en 1788, était d'abord entré dans l'ordre des Jésuites. Il en sortit en 1767 pour se livrera la médecine, et devint professeur à Vienne en 1776. Il fut un des propagateurs de l'inoculation. On a de lui : Ratio medendi, 1777-80, 4 vol., trad. par Mahon, 1809 ; Aphorismi de cognoscendis et curandis febribus, 1787, trad. par Mahon et Corvisart.

STOLON (Cn. LICINIUS). V. LICINIUS.

STOLPE, v. murée des États prussiens (Prusse), ch.-l. de cercle, à 60 kil. N. E. de Cœslin, sur la Stolpe (qui se jette dans la Baltique à Stolpemünde); 10 000 hab. Toiles, lainages; ambre jaune et ouvrages en ambre. Patrie de Ruhnkenius.

STONEHAVEN, v. et port d’Écosse, capit. du comté de Kincardine, sur la mer Germanique, à 172 k. N. d’Édimbourg; 3500 hab.

STONEHENGE, curieux monument du culte des anciens Bretons, qui se trouve en Angleterre (comté de Wilts), dans la plaine de Salisbury, à 12 kil. de cette ville : il se compose de 4 rangées d'énormes pierres brutes (quelques-unes ont 10m de long et 3 de large), placées debout et circulairement : on croit que ce sont les restes d'un temple druidique.

STORA, bg et port de l'Algérie, sur une baie de la Méditerranée, à 85 kil. N. E. de Constantine et à 4 k. O. de Philippeville, dont il est le port, fut occupé le 7 oct. 1838 par les Français.

STORA-ET-KOPPARBERG (gouvt de), un des gouvts de la Suède, dans la Suède propre, au N., entre ceux de Jæmtland au N., d'Œrebro au S. et la Norvége à l'O. ; 36 000 kil. carrés; 155 000 hab.; ch.-l. Falun. Il est formé de l'anc. Dalécarlie. Lacs; mont. à l'O. Sol assez fertile. Cuivre en abondance, d'où le 2e nom donné à ce pays (Kopparberg veut dire mont de cuivre).

STORCH ou STORCK (Nic.), dit aussi Pelargus (c.-à-d. cigogne, traduction grecque de l'allemand storck), chef des Anabaptistes, né à Stolberg en Saxe, m. en 1530 à Munich, exagéra les principes de Luther, prescrivit un 2e baptême, condamna l'étude des Pères, des conciles, et même des belles-lettres, mais admit la liberté de conscience et donna ainsi des bases plus larges à l'Anabaptisme qui, remanié par lui, s'est perpétué jusqu'à nos jours. Luther le fit bannir de Saxe par l'électeur; mais la ville de Zwickau, la Franconie, la Souabe, la Silésie, la Pologne, se remplirent de ses adhérents.

STORCH (H. Fréd. de), économiste, né à Riga en 1766, m. en 1835, alla se fixer à St-Pétersbourg, y devint professeur dans le corps des Cadets, précepteur des filles de Paul Ier, conseiller de cour, lecteur de l'impératrice et entra à l'Académie des sciences de cette ville, dont il fut élu vice-président en 1828. On a de lui, entre autres ouvrages: Principes généraux des Belles-lettres, St-Pétersb., 1789; Tableau historique et statistique de l'empire de Russie à la fin du XVIIe s., en allemand, 1797-1803, ouvrage en partie trad. en français dès 1801; Cours d'économie politique, en français, 1815 et 1823, avec notes de J. B. Say.

STORŒ, île de la mer du Nord, sur la côte O. de la Norvége, à 45 kil. S. de Bergen; 2600 hab.; 26 kil. sur 15. Harald-Haarfager y tenait sa cour.

STORTHING, diète de la Norvège : c'est un corps représentatif et électif, composé de 2 chambres, la Ch. haute et la Ch. basse. Il s'assemble tous les trois ans à Christiania, vote l'impôt, discute les lois, et peut dans certains cas se passer de la sanction royale.

STOURBRIDGE, v. d'Angleterre (Worcester), sur la Stour, à 28 kil. N. de Worcester, 6500 hab. Lainages, poterie, verreries, tanneries, briqueteries. Usines à fer, houille, sable à verre.

STRABON, Strabo, célèbre géographe grec, d'Amasée en Cappadoce, né vers 50 av. J.-C., appartenait à une famille qui avait joué un rôle sous les anciens rois de Pont. Après avoir reçu une éducation distinguée, il voyagea dans l'Asie-Mineure, la Syrie, l’Égypte, la Grèce, l'Italie, vécut longtemps à Rome, et mourut dans les dernières années de Tibère. Il avait composé des Mémoires historiques (qui sont perdus), et une Géographie en 17 livres, dont la majeure partie nous est parvenue. Malgré quelques erreurs (notamment sur la direction des Pyrénées), c'est, avec celui de Ptolémée, le meilleur ouvrage de ce genre que nous ait laissé l'antiquité : l'histoire, la religion, les mœurs, les institutions des différents peuples y sont mêlées aux descriptions géographiques ; l'histoire doit à ce livre une foule de renseignements précieux. Strabon a joui au moyen âge d'une telle autorité qu'on ne l'appelait que le Géographe. Les meilleures éditions de Strabon sont celles de Siebenkees et Tzschuke, Leipsick, 1796-1818, 7 vol. in-8; de Falconer, Oxford, 1807, 2 vol. in-fol.; de Coraï, Par., 1815-19; de G. Kramer, Berl., 1844-52; de Dübner et Ch. Muller, dans la collection Didot, 1853-58. On en a des trad. latines par Phavorinus et Tifernas, Rome, 1469, et par Xylander, Bâle, 1571, et une excellente traduction française, publiée avec le texte et accompagnée d'éclaircissements, par MM. Laporte du Theil, Gosselin, Coraï et Letronne, Paris, 1805-1819, 5 vol. grand in-4. M. Tardieu a donné en trois volumes (1863 et suiv.) une nouvelle traduction de Strabon.

STRADA (Famien), Jésuite, né à Rome en 1572, m. en 1649, professa 15 ans la rhétorique au collége romain. Il a laissé, entre autres écrits : De bello Belgico decades duo, Rome, 1632-47, 2 vol. in-fol., renfermant l'histoire des Pays-Bas de 1555 à 1590. Il avait composé une 3e décade, mais l'Espagne en empêcha, dit-on, la publication : Strada est pourtant favorable à la cause de l'Espagne et du catholicisme. Il se fait en outre remarquer par une latinité pure. Son ouvrage est un des plus importants pour l'histoire des Pays-Bas. Il a été traduit en français par Duryer, Paris, 1644.

STRADAN (Jean), peintre flamand, né à Bruges en 1536, m. vers 1605, passa la plus grande partie de sa vie en Italie, se fixa à Florence où il travailla avec Vasari, fut appelé à Naples par Juan d'Autriche pour peindre les hauts faits de ce prince, et revint passer ses dernières années à Bruges. Parmi ses