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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P3 - Q-Z.djvu/355

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chard II (5 vol. in-fol.) ; il y montre que les libertés des peuples ne sont pas des concessions des rois. Le principal mérite de cet ouvrage est de contenir de longs extraits des vieux historiens anglais.

TYRRHÈNES, Tyrrheni, peuple d’origine pélasgique, occupa le pays qui prit de là le nom de Tyrrhénie et qui fut plus tard appelé Étrurie. Ils paraissent être venus de Lydie. Ils étaient célèbres comme navigateurs, mais aussi comme pirates. V. RASENA.

TYRRHÉNIENNE (Mer), Tyrrhenum mare, partie de la Méditerranée qui s’étend entre la côte occidentale de l’Italie, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.

TYRTÉE, poète athénien, du VIIe s. av. J.-C. Les Lacédémoniens ayant, pendant la 2e guerre de Messénie, demandé par l’ordre de l’oracle des secours aux Athéniens, ceux-ci leur envoyèrent, comme par dérision, le poète Tyrtée, qui était, dit-on, boiteux et même borgne ; mais ce poète sut par ses chants belliqueux animer les Spartiates à tel point qu’ils finirent par remporter la victoire. En récompense, Tyrtée fut reconnu citoyen de Sparte ; on lisait ses poésies à l’armée rassemblée. On n’a de lui que trois fragments, qu’on imprime d’ordinaire avec les Gnomiques et qui se trouvent dans les recueils de Schneidewin et de Bergck ; ils ont été donnés à part avec un commentaire par Klotz, Altenbourg, 1764, et par Bach, Leipsik, 1831, traduits en prose par Hautôme, 1826, et mis en vers par F. Didot, 1826.

TYRWHITT (Thom.), savant critique, né en 1730 à Londres, mort en 1786, fut quelque temps sous-secrétaire au département de la guerre, puis secrétaire de la Chambre des Communes, et enfin garde du Musée britannique. Il a laissé, entre autres écrits : Explication de plusieurs inscriptions grecques (dans l’Archæologia britannica, 1770 ; Dissertatio de Babrio fabularum æsopicarum scriptore (Oxford, 1776). Il a publié les Contes de Chaucer, avec un glossaire (1778).

TYSDRUS, El-Djem, v. de l’Afrique propre (Byzacène), près de la Méditerranée et de la ville actuelle de Kairouan. Bel amphithéâtre romain. C’est là que les 2 premiers Gordiens furent élevés à l’empire.

TZACONIE. V. ZACONIE.

TZAR ou TSAR. V. CZAR.

TZARSKOÉ-SÉLO, v. de Russie (St-Pétersbourg), à 25 kil. S. de St-Pétersbourg, sur la route de St-Pétersbourg à Moscou. Beau château des tzars ; lycée, école forestière, école de cadets.

TZETZÈS (Jean), en latin Cæcius, poète et grammairien grec, né à Constantinople vers 1120, m. vers 1183, écrivait avec la plus grande facilité. Il a laissé sous le titre de Carmina Iliaca des poésies tirées de l’histoire de Troie. On a de lui en outre les Allégories mythologiques, physiques et morales (en vers ïambiques) ; les Chiliades (en 6 livres et en vers politiques) : c’est un recueil d’anecdotes sur les personnages les plus célèbres ; des Épigrammes et poésies diverses ; une Exégèse sur l’Iliade ; des scholies sur Hésiode, sur l’Alexandra de Lycophron, qui contiennent beaucoup de traits précieux (on les a attribuées, mais à tort, à son frère Isaac Tzetzès) ; des Lettres, publ. par Th. Pressel, Tubingue, 1851. Les Chiliades se trouvent dans le Corpus poetarum græcorum, Genève, 1614, et ont été publ. séparément par Kiesling, Leips., 1826 ; la meilleure édition des Iliaques est celle de Bekker, Berlin, 1816 ; les Allégories ont été éditées et trad. en latin par Fréd. Morel, Paris, 1616, et par Boissonade. 1851.

U

N. B. Cherchez par Ou, V, ou W les mots qui ne seraient pas à l’U.

U, chez les anciens, était la même lettre que V.

UBALDINI (Ruggieri ou Roger d’), archevêque de Pise en 1276, et l’un des principaux chefs des Gibelins dans cette ville, eut à lutter contre le perfide Ugolin de la Gherardesca, qui lui disputait la souveraineté dans Pise et qui avait tué un de ses neveux. Il s’empara de sa personne, et le fit enfermer avec ses enfants dans une tour dont il jeta les clefs dans l’Arno et où tous ces malheureux périrent de faim (1288). Le Dante, dans son Enfer, a raconté ce terrible épisode des guerres civiles de Pise. V. GHERARDESCA.

UBALDIS (BALDE de). V. BALDE.

UBAYE (l’), petite riv. de France (B.-Alpes), prend sa source au mont Maurin, passe à Barcelonnette et se jette dans la Durance, après un cours de 80 kil.

UBEDA, Bætula ? v. d’Espagne (Andalousie), entre le Guadalquivir et le Guadalimar, à 40 kil. E. N. E. de Jaen ; 14 000 hab. Enlevée aux Maures en 1234.

UBERTI (FARINATA DEGLI), chef de la faction gibeline de Florence, fut chassé de sa patrie par les Guelfes en 1250, mais réussit 10 ans après, avec le secours de Mainfroi, qui régnait alors à Naples, à battre les Guelfes à son tour, et prit toutes les villes de la Toscane, Florence y comprise : il les garda jusqu’en 1266. Il a été célébré par le Dante.

UBIENS. Ubii, peuple germain, habitait d’abord à l’E. du Rhin, chez les Suèves, puis fut transporté par Auguste dans la Germanique 2e, à l’O. du Rhin, entre ce fleuve et la Roër, au N. des Treveri. Ils avaient pour capitale Oppidum Ubiorum, depuis Colonia Agrippina (Cologne).

UBIQUISTES ou UBIQUITAIRES. On nomma ainsi au XVIe s. ceux des disciples de Luther qui, défendant la présence réelle de J.-C. dans l’Eucharistie, prétendaient que son corps est partout (ubique), aussi bien que sa divinité. Ils étaient opposés aux Sacramentaires. On remarque parmi les Ubiquistes J. Lefebvre dit Schmiedlin, Illyricus, Osiander.

UCAYALE (l’), riv. de l’Amérique du S. (Pérou), naît par 10° 40′ lat. S. et 74° 40′ long. O., reçoit à droite l’Apurimac, à gauche la Parene et la Pachitea, et se jette dans l’Amazone par la r. dr., après un cours 1 d’env. 1000 kil. On l’a prise à tort pour le bras principal de l’Amazone.

UCHORÉE, roi d’Égypte, 8e successeur d’Osymandias, et probablement l’un des rois d’une des dynasties thébaines, fonda Memphis (suivant Diodore). On place son règne au XXIIe s. av. J.-C.

UCKER (l’), riv. des États prussiens (Brandebourg), sort d’un lac de même nom près de Prenzlow, baigne cette ville, arrose la régence de Potsdam, celle de Stettin, et se jette dans.la Baltique à Uckermünde, après un cours de 40 k. — Elle a donné son nom à la Marche de l’Ucker, une des divisions du Brandebourg.

UCLÈS, Urcesa ? bg d’Espagne (Nouv.-Castille), prov. et à 45 k. O. S. O. de Cuença ; 2000 h. Évêché ; anc. ch.-l. de l’ordre de St-Jacques de l’Épée. Alphonse VI de Castille y fut battu par les Almoravides en 1108. Les Français y vainquirent les Espagnols en 1811.

UDINE, Utina, v. forte de Vénétie, ch.-l. de province, sur la Roja, à 150 kil N. E. de Venise ; 22200 hab. Évêché, collège, observatoire. Belle cathédrale, plusieurs palais. Soieries, liqueurs, blanc de céruse, ustensiles de cuivre. Udine était jadis la capit. du Frioul Vénitien ; elle passa sous la domination de Venise en 1445, et devint, sous l’Empire,