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le ch.-l. du dép. italien de Passeriano. — La province d’Udine, formée du Frioul Vénitien, a pour bornes l’Illyrie au N. et à l’E., l’Adriatique et la prov. de Venise au S., les provinces de Trévise et de Bellune à l’O. : 100 kil. en tout sens : 420000 hab.

UDINE (JEAN). V. JEAN D’UDINE.

UDINE (MARTIN d’), peintre. V. PELLEGRINO.

UDVARHÉLY, v. de Transylvanie (Pays des Szeklers), ch.-l. de siège, à 110 k. N . E . d’Hermanstadt; 6000 hab. Collège réformé.

UFENS, nom latin de l’Ufanto.

UGENTO, Uxentum, v. d’Italie (Terre d’Otrante), près du golfe de Tarente, à 22 kil. S. E. de Gallipoli; 1600 hab. Évêché. Cette ville fut saccagée par les Sarrasins au VIIIe s., et par les Turcs en 1537.

UGERNUM, v. de la Narbonnaise, auj. Beaucaire.

UGINES, ch.-l. de c. (Savoie), à 11 kil. N. d’Albertville; 2523 hab. Château en ruines.

UGOLIN. V. GHERARDESCA (UGOLIN de La).

UGOTSCH ou UGOCSA (Comitat d’), une des divisions de la Hongrie, dans le cercle au delà de la Theiss, entre les comitats de Beregh au N., Szathmar au S., Marmaros à l’E.; 48 k. sur 40; 48000 h.; ch.-l., Nagy-Szollos.

UHLAND (J. L.), poëte allemand, né en 1787 à Tubingue, m. en 1862, cultiva la poésie tout en suivant le barreau, fit paraître dans les almanachs littéraires une suite de pièces qui furent remarquées, ses ballades surtout, dans lesquelles il faisait revivre le moyen âge; publia en 1813 et 1815 des poésies nationales qui augmentèrent sa popularité, fut élu député en 1819 et défendit les idées libérales, devint en 1830 prof. de littérature allemande à Tubingue, mais résigna ses fonctions en 1833 pour aller siéger à la Diète allemande et fut élu en 1848 député à l’Assemblée nationale de Francfort. Outre ses poésies, on a de lui quelques tragédies, qui n’obtinrent, qu’un succès d’estime, et un précieux Recueil de vieux chants populaires, Stuttgard, 1844-45.

UHLANS, corps de cavalerie légère. V. HULANS dans notre Dict. univ. des Sciences.

UIST, nom commun à deux des îles Hébrides : la 1re, North-Uist, située entre l’île Lewis au N. et celle de Benbecula au S., a 25 kil. sur 20, et 4000 hab.; elle est presque toute en bruyères et appartient en entier à lord Macdonald; — la 2e, South-Uist, entre les îles de Benbecula au N. et de Barray au S., a 31 kil. sur 3; 5500 hab. ; elle est à peine cultivée. On tire de toutes deux de la soude.

UJ, c.-à-d. nouveau en madgyar (hongrois), entre dans la composition de plusieurs noms géographiques.

UJHELY, v. de Hongrie (Zemplin), à 13 kil. S. O. de Zemplin; 6500 hab. Gymnase de Piaristes.

UJVAROS, v. de Hongrie. V. NEUSTADT.

UKÉRÉVÉ, un des noms du lac Victoria-Nyanza.

UKRAINE, c.-à-d. pays limitrophe, région de la Russie d’Europe, embrasse les gouvts actuels de Kiev, Pultava, Tchernigov et Kharkov (ce dernier se nomme aussi gouvt des Slobodes d’Ukraine). On la divisait jadis en Ukraine polonaise et Ukraine russe. C’est une vaste plaine arrosée par le Dnieper, et d’une fertilité incomparable, surtout en grains. Bestiaux, chevaux renommés, abeilles, etc.; les sauterelles y causent de grands dégâts. — L’Ukraine fit partie de l'empire du Kaptchak; par suite, les parties de cette contrée qu’on nomme auj. gouvts de Pultava et de Kharkov ont jadis appartenu à la Petite-Tartarie. Ce pays passa ensuite sous la domination des Polonais. Il échut aux Russes dans le 1er partage de la Pologne, en 1772.

ULEA, riv. de la Russie d’Europe (Finlande), coule du S. E. au N. O., et se jette dans le golfe de Botnie, près d'Uleaborg : cours, 140 kil.

ULEABORG, v. et port de Russie (Finlande), ch.-l. de district, sur le golfe de Botnie, à 600 kil. N. de St-Pétersbourg; 5000 hab. Fondée en l6l0, prise par les Russes en 1714, mais rendue depuis, elle resta aux Suédois jusqu'en 1809. - Le district d’Uleaborg, le plus septentrional de la Finlande, a pour bornes à l’O. le golfe de Botnie et la Tornéa qui le sépare de la Suède, à l’E. le gouvt d’Arkhangel au N. la Laponie, et au S. les districts de Kouopio et de Vasa. Résine, goudron, beurré salé, poisson.

ULEFELD (CORNIFIX, comte d’), ministre danois, né en 1604, m. en 1664, jouit de la faveur de Christian IV, épousa une fille de ce prince et de Christine de Munch, devint en 1643 grand maître de la cour, eut la direction suprême des finances, de l’armée et de la flotte, et signala son ministère par d’importantes améliorations. Disgracié sous le successeur de Christian, Frédéric III, et impliqué dans une fausse accusation, il se retira en Suède et eut le tort d’agir contre son pays. Il voulut dans la suite rentrer en Danemark; mais il fut arrêté, emprisonné, puis forcé de s’éloigner, et enfin condamné à mort par contumace. Il mourut en Suisse, où il s’était réfugié.

ULÉMAS. On nomme ainsi en Turquie les docteurs de la religion et de la loi; leurs fonctions embrassent à la fois le culte, la justice et le gouvernement. Le corps des ulémas se compose du mufti, qui préside, des imams, des mollahs, des muezzins. Ce corps est très-puissant à Constantinople, et forme comme un contre-poids au despotisme du sultan.

ULFILAS. V. ULPHILAS.

ULLARUS, île de l’Océan Atlantique, auj. Oléron.

ULLIAC-TRÉMADEURE (Mlle Sophie), femme auteur, née en 1794 à Lorient, m. en 1862, était fille d’un colonel du génie. N’ayant d’abord cultivé les lettres que par goût, elle le fit, après la mort de son père, par dévouement pour une mère infirme : elle consacra son talent à l’éducation et composa dans ce but un grand nombre d’ouvrages aussi remarquables par la pureté de la morale que par la solidité de l’instruction et l’intérêt du récit, entre autres : Contes aux jeunes Agronomes, Laideur et Beauté, Histoire de Jean-Marie, Le petit Bossu et Claude Bernard (ces deux derniers ouvrages ont obtenu des prix Montyon), la Pierre de touche, couronnée par la Société de l’instruction élémentaire, le Legs d’un père, Émilie ou la Jeune fille auteur, Étienne et Valentin, les Contes de la mère l’Oie, Nouvelles Scènes du Monde réel, Souvenirs d’une vieille fille (1860) : c’est sa propre histoire. Elle rédigea de 1835 à 1855 le Journal des jeunes Personnes, dont elle assura le succès.

ULLOA (ST-JEAN D’), fort. V. VERA-CRUZ.

ULLOA (Ant. d’), officier de marine né à Séville en 1716, m. en 1795, remplit de nombreuses missions pour le gouvernement espagnol, fut chargé de protéger au Pérou les savants français qui allaient mesurer un arc du méridien, prit possession de la Louisiane au nom de l’Espagne en 1762, et y organisa l’administration. Il fit beaucoup pour l’éducation industrielle et scientifique de l’Espagne, créa le premier cabinet d’histoire naturelle et le premier laboratoire de métallurgie qu’elle ait eus, perfectionna la gravure, l’imprimerie et la fabrication du drap, et fit connaître le platine et ses propriétés (1741). On a de lui un bon livre sur les Indes espagnoles, 1772.

ULM, v. du Wurtemberg (Danube), jadis en Souabe, ch.-l. de cercle, sur le Danube, près de l’embouch. de l’Iller, à 75 kil. S. E. de Stuttgardt; 25000 hab. Forteresse fédérale (depuis l843). Surintendance évangélique, cour d’appel, école polytechnique élémentaire. Belle cathédrale gothique (le Munster), anc. commanderie de l’ordre teutonique; chemin de fer. Ulm tire son nom du grand nombre d’ormeaux (ulmi) qu’offre son territoire. Ville libre impériale depuis 1486, elle fut quelque temps florissante et compta jusqu’à 100 000 h. Souvent assiégée: Napoléon l’investit en 1805, et força le général Mack, qui la défendait avec 30 000 hommes à signer une capitulation honteuse. D’abord cédée à la Bavière, elle passa au Wurtemberg en 1814. Patrie de Freinshemius.

ULPHILAS (WŒLFEL, connu sous le nom d’), évêque des Goths de Dacie et de Thrace au IVe s., né